Qui es-tu et depuis combien de temps es-tu dans l'industrie de la musique en tant que DJ et productrice ?‍

Je m'appelle Samantha Poulter, j'ai 37 ans, je suis mère de famille DJ et productrice. J'ai commencé à faire de la musique vers mes 30 ans, assez tard dans la vie. Je n'ai jamais vraiment pensé que je finirais par faire carrière, j'ai eu de la chance que ça soit allé aussi vite.‍

"Mother" est ton premier album. Pourquoi as-tu choisi de l'appeler ainsi et quelle histoire souhaites-tu raconter ?‍

J'ai choisi de l'appeler "Mother" parce que, lorsque j'ai appris que j'étais enceinte, j'ai ressenti un profond sentiment de transformation et de guérison. Cette période a marqué la naissance non seulement de ma fille, mais aussi d'une nouvelle version de moi-même. L'album symbolise ces changements et cette évolution personnelle. Je souhaite inspirer les gens à se connecter avec leur propre potentiel et à devenir la meilleure version d'eux-mêmes. Ce processus de création a été pour moi un voyage de découverte et de développement constant et je veux partager cette expérience avec le monde à travers ma musique.

‍Combien de temps as-tu passé à préparer cet album, avec quel équipement l'as-tu enregistré ? ‍

J'y ai consacré environ un an et demi à deux ans. Avec mon mari, Tom McAllister, nous avons travaillé dessus à domicile sur ordinateur entre Sydney, Berlin et Londres, sans recourir à un studio professionnel.

Avec quels artistes as-tu travaillé sur ce projet ? ‍

J'ai eu la chance de collaborer avec plusieurs plusieurs artistes. Parmi eux, Tom McAllister, mon mari et principal collaborateur, ainsi que DJ Plead, Kayla Blackmon, MJ Nebrada, Rochelle Jordan, et bien d'autres encore. Je voulais vraiment travailler avec plus de femmes.‍

Quels sont les styles et les influences de cet album ? ‍

Cet album est une exploration de la house. Je ne crois pas en une vision unidimensionnelle de la house ; elle est riche, complexe et diverse. Mon objectif était de rendre hommage à cette diversité et de présenter ma propre interprétation de ce genre. "Mother" représente mon projet le plus ambitieux à ce jour, et j'en suis extrêmement fière. C'était l'occasion pour moi d'expérimenter de nouvelles choses et de partager ce que j'aime le plus dans ce genre.

Depuis que tu es devenue maman, comment arrives-tu à combiner ta vie de famille avec ta vie d'artiste ?

J'ai vraiment lutté au début, parce que j'ai repris la tournée trois mois après l'accouchement, et j'ai fait un burnout complet. Heureusement, mon label, mon équipe et mes fans ont été très indulgents. Et ils m'ont permis de prendre dix mois de congé, d'arrêter les tournées, d'écrire l'album et de me concentrer sur ma famille. Pendant ces dix mois, j'ai fait beaucoup de thérapie, de travail sur moi-même. J'ai vu un coach qui m'a aidé à résoudre des problèmes de performance et d'anxiété et maintenant je me sens comme une nouvelle personne. Je pense que c'est parce que je croyais qu'en tant que mère, je devais être heureuse, je devais m'épanouir pour que mon enfant et ma famille le ressentent aussi. Maintenant que je suis heureuse dans mon travail et que je m'épanouis pleinement, j'ai l'impression que je peux vraiment tout équilibrer.

À propos de la pochette de l'album, pourquoi cette pochette ? Y a-t-il un message particulier derrière ?

J'ai toujours été attirée par les fleurs, je voulais être designer floral avant de faire de la musique. J'aime ce que les fleurs représentent. Je pense que c'est comme une naissance, un nouveau départ, et surtout maintenant que je vis en Europe, il y a des saisons bien définies. Et quand le printemps arrive, c'est comme si c'était une sorte d'énergie rajeunissante, chose que j'ai ressentie rétrospectivement en composant cet album. J'ai toujours eu un thème de fleurs dans la pochette de mes EPs.

Tu viens de lancer une série de podcasts avec Helena Starr pour parler de la maternité dans l'industrie musicale. Peux-tu nous en dire plus sur ce nouveau concept, son objectif et sa fréquence ?

Helena et moi voulons être une ressource pour les jeunes, ou même les moins jeunes, dans l'industrie ou en dehors de l'industrie, pour tous ceux qui sont vaguement intéressés par l'industrie de la musique, par les invités que nous interviewons ou par la parentalité. Il y a tellement plus de femmes qui ont des enfants dans cette industrie maintenant que j'ai l'impression qu'il faut qu'il y ait des ressources. De cette façon, si vous êtes un jeune DJ de 21 ans, que vous commencez votre carrière, vous avez besoin, si vous voulez avoir un enfant un jour, de penser à la façon dont tout cela fonctionne.

Tu as joué récemment à Sugar Mountain en Australie. As-tu passé des morceaux de ton album ?

Je l'ai fait, oui. Je m'amusais tellement que je n'ai pas vraiment prêté attention à la réaction du public à chaque morceau. J'étais tellement absorbée par le moment et je passais un si bon moment avec mon partenaire et mon meilleur ami ! Mais dans l'ensemble, les réactions ont été excellentes. J'ai hâte d'arriver au point où les gens reconnaîtront mes morceaux.

Aimerais-tu ajouter quelque chose ?

J'aimerais que tout le monde sache que je suis très reconnaissante aux gens d'avoir été si patients avec moi car j'ai pris dix mois de congé l'année dernière, ce qui a pris beaucoup de temps. Je suis maintenant prête à parcourir le monde en faisant des tournées. J'ai l'impression que c'est un nouveau départ pour moi et je suis vraiment excitée et reconnaissante. Je vais certainement jouer beaucoup plus que l'année dernière.

La release party de "Mother" aura lieu à Paris le mardi 26 mars prochain chez Hark de 19h à 21h.