L’Impératrice : Flore Benguigui dénonce “l’emprise” et les “humiliations” sexistes au sein du groupe

Lire

Flore Benguigui, ex-chanteuse du groupe de L'Impératrice est revenue sur la période douloureuse qui l'a conduite à quitter le groupe dans une interview pour Mediapart.

Après un post Instagram il y a quelques semaines annonçant contre toute attente son départ du groupe L’Impératrice au nom d’une “santé physique et mentale [...] sérieusement mise à mal”, Flore Benguigui a décidé de revenir dans une interview pour Mediapart sur l’atmosphère sexiste et humiliante qui régnait au sein du groupe.

La chanteuse, qui a rejoint le groupe 3 ans après sa formation en 2012, y affirme avoir été rabaissée et humiliée pendant de longues années par des membres du groupe, accusée de chanter faux et avec une voix trop faible, de mal gérer le stress... Ces violences psychologiques auraient été à l’origine de son extinction de voix, qui l’aurait obligée à poursuivre les concerts de la tournée de l’album Tako Tsubo en quasi playback, véritable “humiliation pour une chanteuse”.

Pour se rendre indispensable face à l’impression d’être constamment sur la sellette, l’artiste se serait résignée à effectuer les tâches que personne ne souhaitait faire, de la communication sur les réseaux sociaux au repassage des costumes du groupe en amont des concerts, renforçant d’autant plus sa vulnérabilité et son manque de confiance en soi.

Flore Benguigui dénonce également dans cette interview les cadences infernales au sein du groupe, uniquement guidées par des intérêts financiers, qui l’ont par exemple conduit à écrire une partie de leur dernier album en seulement 3 mois et en amont d’une tournée prévue avant même sa production, alors même que le groupe était au courant de sa situation psychologique.

Dès les premières paroles du titre “Pulsar”, elle écrit, comme un dernier signe de détresse, “On dit qu'une étoile est décédée // Dès lors qu'elle quitte sa zone d'équilibre // Sa lumière continue d'arriver // Le drame est invisible”.

Interview à retrouver sur Mediapart.