À écouter : 1h de batida hard drums avec l'étoile montante Mimi Géniale

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DJ entre Lyon, Paris et Conakry, Mimi Géniale propose un son puissant et résolument dansant. Inspirée par ses racines guinéennes, elle mélange les influences électroniques d’Afrique, d’Amérique du Sud et d’Europe, tout en intégrant des sonorités global bass. Ses styles de prédilection ? Le gqom, le baile funk, les hard drums et la bass music. Sa musique est riche en percussions et libérée des codes habituels pour une ambiance inclusive et accueillante. Elle signe notre 245ème mix.

Qui es-tu ?

Moi, c’est Mimi Géniale, je suis une DJ franco-guinéenne. J’ai grandi à Paris, j’ai vécu à Lyon, et depuis un mois et demi, j’habite à Conakry, en Guinée. Depuis ma sortie du lycée, je travaille dans la musique, que ce soit dans la technique (son, lumière, régie), dans la production, la programmation, et bien sûr en tant que DJ. Je suis passionnée de musique et de danse, et c’est pour ça que le DJing est une discipline fascinante : elle regroupe bien les deux. Comme je le dis souvent, j’aime bien mixer avec mon corps, et je ne réfléchis pas forcément à ce que je mixe. Je regarde juste si ça me fait bouger. C’est après coup, en analysant ce que j’ai joué, que je me rends compte que ce sont souvent des musiques percussives, des musiques électroniques afro, caribéennes, latines… avec des rythmiques que je trouve irrésistibles.

Dans quel état d'esprit étais-tu lorsque tu as enregistré ce podcast ?

Ce mix, je l’ai enregistré en urgence, déjà parce que je suis tout le temps en retard. Plus sérieusement, ça fait un moment que je ne suis pas sortie danser ou jouer en club, donc j’ai profité de cette invitation pour mettre mes sons électroniques. C’est un mix assez énergique, avec des accents techno, de la batida, des kicks sur tous les temps et, bien sûr, des percussions. À Conakry, je ne joue pas les mêmes choses qu’en France : je vais passer des sons dancehall, hip-hop, des afrobeats, des « tubes ». Donc, tant que j’ai encore un peu cette fibre club, je voulais l’exploiter.

Quel serait le meilleur moment pour l'écouter ?

Je ne pourrais pas vraiment dire quel serait le meilleur moment pour l’écouter, parce que, personnellement, je l’ai enregistré à 7 h du matin. Je sais que, parfois, en soirée, je préfère écouter des choses lentes et douces, et parfois, toute une journée, j’écoute des sons à 160 BPM qui tapent avec des basses profondes. Je peux juste vous conseiller de l’écouter quand vous avez envie de quelque chose d’assez rebondi et dansant.

Quels artistes ou labels as-tu sélectionnés et pourquoi ?

‍Pour ce podcast, j’ai évidemment incorporé des sorties du label Nyege Nyege. Je trouve leurs productions fascinantes, uniques, et ça correspond à ma vision de la musique club : électronique, créée par ou inspirée par des Africain·es. J’ai aussi inclus des titres d’artistes de la scène « Global Club » que je trouve incontournables : Amor Satyr, De Grandi, Burna, Cardozo, T.NO, SHE Spells Doom… En ce moment, j’ai une petite obsession pour les rythmes de batida old-school des années 2010, qui sonnent très distordus et bruts. J’aime bien les mélanger avec des sons actuels aux productions léchées et fines. Je trouve que le contraste est intéressant.

Quel est ton créneau préféré lorsque tu joues et pourquoi ?‍

Je n’ai pas du tout joué tous les créneaux de façon égale. J’ai énormément joué en ouverture et c’est quelque chose que j’aime bien, même si c’est un créneau mal-aimé. Je trouve ça intéressant, car les gens arrivent petit à petit, ils sont sobres, il faut les attraper rapidement, bien analyser la couleur de la soirée et adapter ta façon de l’introduire, tout en restant fidèle à ton style. J’aime bien les closings aussi, car tu arrives directement dans une énergie qu’il faut rapidement comprendre pour bien t’adapter. C’est un créneau sensible, mais le public est plus « malléable » et peut te suivre dans différentes esthétiques. Ce qui est difficile, c'est qu'il faut redescendre sans trop redescendre, et accepter que les gens partent petit à petit car c'est la fin de soirée pour eux, même si toi tu es la jusqu'au dernier instant.

Quelles sont tes nouveautés à venir ?

Maintenant que je suis en Guinée, j’essaye simplement de développer mon activité dans la ville et de découvrir le sens de la fête ici. Ensuite, j’aimerais beaucoup jouer dans les capitales ouest-africaines, qui ont une scène club très riche. Côté Europe, je suis de retour en mai pour une petite tournée, avec notamment le B2B avec mon amie Karissa au Day 3 des Nuits Sonores. J’ai très hâte de fouler de nouveau la scène de ce beau festival !

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