Dj, directrice artistique et programmatrice des soirées Wet For Me et Barbi(e)turix, RAG est sans conteste l’une des piliers de la scène électronique en France, et œuvre au quotidien pour la visibilité lesbienne, pour les queers et pour les femmes. Plongée dans son univers musical en 1h de dark disco et indie dance avant son set à la Monnaie de Paris ce jeudi soir, et sa résidence au Badaboum vendredi avec Curses et Warum.
Présente-toi et ton parcours musical / DJ en quelques lignes ?
Cela a toujours été un rêve d’ado de devenir DJ ! J’ai commencé très jeune à traîner dans les clubs, je suis devenue rapidement une férue de musique électronique. Mais le déclic a vraiment été lorsque j’ai rencontré DPress, une dj résidente d’un bar obscure dans le marais à Paris. Elle m’a donné les tips, m’a aidé et conseillé.
Depuis, je ne quitte plus les DJ booth. J’ai une grande influence dark disco, indie dance, mais j’aime parfois m’aventurer vers la house et la techno. J’ai même un projet ambient que j’ai développé pendant le confinement.
Dans quel mood étais-tu lorsque tu as enregistré ce podcast ?
C’était le jour de mon anniversaire. Et il faisait beau ! Et je l’ai enregistré à La Machine, comme à la maison, j’étais dans un super mood.
Quel serait le moment idéal pour l’écouter ?
En before avant l’aller en club voire même au bureau pour t’ambiancer. À mettre fort dans les écouteurs !
Quels sont les artistes / labels que tu as sélectionnés et pourquoi ?
J’ai sélectionné les dernières sorties indie et dark disco coup de coeur. Avec une mention spéciale pour Xumba Xumba, track complètement improbable mélangeant un peu tout et n’importe quoi mais hyper bien produit.
Pouvez-vous nous parler des origines de Barbi(e)turix ?
C’était un fanzine n&b tiré à la photocopieuse ! Avec une ligne éditoriale 100% Riot grrrls ! Et pour financer ce fanzine, il fallait faire des soirées… Si on nous avait dit à l’époque qu’on réunirait 2000 zouzs tous les deux mois dans le plus grand club de Paris, personne de l’équipe n’y aurait cru. Mais on s’est donnée du mal, pour la visibilité lesbienne, pour les queers, pour toutes les femmes et pour la musique !
Comment a évolué, selon vous, la scène électronique LGBTQIA+ en France depuis vos débuts ?
Beaucoup plus inclusive et diversifiée, la scène queer a toujours été moteur de beaucoup de choses.
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Comment construisez-vous vos line-up ?
Au feeling tout d’abord mais nous sommes aussi et surtout très attentives aux acteurs et actrices de la communauté. Nous voulons pouvoir être un tremplin pour ces artistes qui manquent toujours de visibilité.
Quelles sont les actualités à venir du collectif ?
Tout d’abord une belle et grande soirée pour l’après Marche des Fiertés de Paris au Cabaret Sauvage, avec entre autre Jennifer Cardini aux platines le samedi 25 juin.
Ensuite, nous allons investir les scènes de grands festivals, life goal ! Union Libre le 9 juillet et Peacock Society le 10 septembre. On est hyper fier.es ! On nous a laissé carte blanche alors on s’est fait.e plaisir.
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