À écouter : Messes Basses livre 2h de mix explosif entre house, deep et UK garage

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Technicien hors pair sur platines comme derrière les machines et membre du live modulaire à 14 mains Vernacular Orchestra, le DJ et producteur français Messes Basses est un caméléon des musiques électroniques. Voici 2h de mix entre house, deep et UK garage à écouter sans modération (tracklist en fin d’article).

Quel est ton parcours dans la musique ?

Salut Dure Vie, moi c’est Messes Basses aka Ashyl, multi-instrumentiste, beat maker et DJ originaire de la banlieue Sud de Paris. Mon parcours a jusqu’ici été relativement dense.

J’ai commencé la batterie à 4 ans et demi puis j’ai vite dérivé sur la guitare et la basse. C’était un peu, pour mes parents musiciens, la seule façon de réellement canaliser l’hyperactif que j’étais (et que je suis toujours). À l’époque ultra fan de John Mayer, Jamiroquai, Jimi Hendrix et Coldplay, j’ai fait partie de plusieurs formations en tant que batteur, principalement Funk, Metal ou Blues. Mon père m’a vite mis à la MAO en installant dans ma chambre son vieil ordinateur équipé de Logic Pro 9, mais je n’ai pas eu le déclic tout de suite, et m’en servais plutôt pour enregistrer des voix ou des covers à la guitare.

Avec 10 années de musique dans les bottes, je n’avais à ce moment-là que peu de considération pour la scène électronique, mis à part deux trois exceptions telles que Gorillaz, Junior Senior ou Daft Punk. À 15 ans, mon meilleur ami Antonin aka Ferina s’est acheté un contrôleur Numark, et s’en sont suivies des sessions de mix quasi-quotidiennes dans sa chambre pendant plus de 4 ans. On a exploré ensemble un très large panel de styles, et il m’a introduit à beaucoup de choses qui font aujourd’hui ma personnalité, comme la Club/Graves Music et un grand nombre d’artistes Hip-Hop.

J’ai eu une grosse révélation / prise de conscience à 18 ans lors d’un open air à Rummelsburg (Berlin), où jouaient Hobo, Anja Schneider et bien d’autres monstres. J’en parle encore aujourd’hui comme de la meilleure soirée de ma vie. Après une phase de quelques années à beaucoup sortir et écouter des artistes jouer tous types de musique, je me suis terré chez moi pendant plus d’un an en rentrant de Berlin, pour me donner à fond dans l’apprentissage de la production et du DJing, et élargir mes aptitudes et expérimentations.

Mes premières dates ont été jouées avec les collectifs Autarcie, Abstract, Opus09 et Bambousek (au sein duquel j’ai fait la connaissance de Bwi-Bwi, JKS, Mayeul et AES pour ne citer qu’eux). Après la dissolution d’Autarcie, Théo (aka Soul Edifice), Vincent et moi restions tout à fait déterminés à continuer à jouer et créer une autre structure. C’est ainsi qu’est né Vernacular Records  créé par Théo et porté par nous 7, composé d’artistes avec qui le courant passait super bien, rencontrés sur scène ou dans des vinyl shops de la capitale (S/O Techno Import). On y retrouve les petits génies Skwig, Cléry et le duo THD anciennement appelé Tensegrity, gros big up à eux !

On a commencé par jammer à 10-12 personnes dans le salon de deux des membres du crew, pour finalement garder le noyau dur, les artistes qui venaient chaque semaine et semblaient très motivés, et créer le Vernacular Orchestra, notre live à 12 mains, dont je gère les percussions, les samples et une partie de la drum.

J’ai entre-temps reçu le meilleur accueil possible de la part du label Beat X Changers (S/O Rafiki, Mabish & Axone) qui ont hébergé mon premier EP « Cliffhanger », et sont à l’origine du meilleur concept de soirées de l’univers, les Tap Water Jam. Par la suite, j’ai longuement collaboré avec le collectif Increase The Groove et sorti un morceau sur leur various « From Da Block #3 ». Pour finir, j’ai également eu l’occasion de collaborer avec plusieurs amis très bons rappeurs, exercice que je compte bien développer ces prochaines années.

J’ai eu la chance de partager certaines scènes avec des grands tels que Dixon, Dam Swindle, Ben Ufo, Sama, Cinthie, Neue Grafik, Mad Rey… et de fouler le sol de salles mythiques telles que le Rex, La Machine du Moulin Rouge, ou Concrete.

Dans quel mood étais-tu en enregistrant ce podcast ?

J’étais dans un très bon état d’esprit, confiant et positif pour l’été qui arrive. Petit côté nostalgique aussi sur certains morceaux que j’ai beaucoup joués étant plus jeune, et très content de figer ça dans un mix pour Dure Vie !

Quel serait le moment idéal pour l’écouter ?

Je passe par pas mal d’ambiances différentes donc je pense qu’il est assez versatile, mais c’est toujours mieux de s’écouter ça en se préparant pour aller clubber ou en prenant l’apéro avec ses amis ! Rien de mieux que la House pour faire sourire tout le monde.

J’ai décidé d’axer ce set sur une sorte de juste milieu entre la House lente et groovy que j’adore jouer en début de soirée ou en after, et les weapons que je sors de mon chapeau quand il faut défoncer un peak time.

Quels sont les artistes / labels que tu as sélectionné et pourquoi ?

Cette sélection est essentiellement inspirée des moments que j’ai vécu l’été dernier, et de morceaux qui ont réellement bercé ma vision de la musique électronique au fil du temps. Je pense notamment à la ref de Maceo Plex et au blend entre le Kink et le Pepe Braddock que j’avais l’habitude de placer il y a déjà presque 10 ans ! J’ai agrémenté ça de deux-trois trouvailles de cette année, et de quelques nouveautés françaises. J’espère que ces deux heures ne vous laisseront pas indifférents !

Quelles sont tes actualités à venir ?

De très belles dates arrivent en avril, le 16 Avril à Montpellier pour le collectif Parade, et le 21 avril au Badaboum avec le Vénus Club. D’autres seront vite annoncées.

J’ai également l’honneur de jouer pour le Marvellous Island Festival le 4 juin, et au Festival La Douve Blanche avec Vernacular Orchestra. Hâte d’y être !

Je travaille en parallèle depuis plusieurs mois sur un projet de live solo regroupant de nouveaux tracks et des morceaux jamais sortis qui méritaient selon moi d’être remis à neuf. Ça occupe le plus clair de mon temps depuis un bail, et je commence doucement à en voir le bout. Affaire à suivre !

Vous pouvez suivre Messes Basses sur Facebook, Mixcloud et Instagram.

TRACKLIST

Design Default – Horizon Zero

Alex Seidel – Groove Attack

Lay-Far – Yes You Can

Frits Wentink – Ligament

Echonomist – Keys To Life (Kyodai Remix)

FunkMasterFlex – Relax (Mad Rey Reyedit)

Soulstorm – CJ

Thelma Houston – All Of That (Joey Negro Remix)

Maceo Plex – Sex Appeal

Chaos In The CBD – Dusty Sundays (Jack Dixon Remix)

Crackazat – Alfa       

Tilman – Want You So Bad

Playin’ 4 The City – Time 4 Passion_

Naux – Call The Pompelars

Pepe Braddock – Life

SoundStream – Bass Affairs

Aril Brikha – Groove La Chord (Deetron Remix)

DJ Gregory – Attend 1

Gerry Read – We Are

Genius Of Time – Tom Jam

Spin & Flow – Universal Rhythm  

Julio Bashmore – Bad Apple

Mr V – Jus’ Dance

Eversines & RDS – Missing (Mix 2)

Moi 03 – Untitled B

Hostom 001 – Untitled A _

Axone / X_1 – Happy, Hippie, Hifi

Nebraska – Dip And Flip

Nachtbraker – M.M.M. (Ft. San Proper’s Elegy)

Mr G – JB’s

Paolo Rocco – Ever So 

Mézigue – OG Boss Master

Next – Too Close (London Connection 2 Step Dub)

Dem 2 – Destiny

Ghost – Two Thousand

Oden & Fatzo – Denver In The Jungle

Tall Black Guy Ft. Mr Tanqueray – Feel Involved In Love