
La nouvelle loi en faveur de l’interdiction des raves party pourrait être appliquée par le gouvernement italien à la fin du mois, et a réveillé des milliers de personnes qui sont descendues dans les rues pour protester contre cette législation.
Il y a un mois, une loi visant à interdire les rassemblements illégaux de plus de 50 personnes avait été initiée par le nouveau gouvernement de droite de la Première ministre Giorgia Meloni, et dénoncée par les militants comme portant atteinte aux droits de manifestation et à la liberté d’expression.
Conçu en vu d’interdire aux fêtards d’occuper les champs et les bâtiments vides (dans le cadre de « rave party illégales ») mais aussi de surveiller les groupes soupçonnés d’organiser des évènements, l’article 633 bis est la nouvelle loi qui pourrait être appliquée par le gouvernement italien à la fin du mois.
« Nous voulons un retour à la normalité qui nous permette d’avoir une vie nocturne sans crainte d’oppression »
Samedi 17 décembre, des milliers de personnes sont ainsi descendues dans les rues de Turin, Bologne, Naples, Rome, Palerme et Florence, ainsi que dans plusieurs villes de France pour manifester contre cette nouvelle règle. Promues sur les réseaux sociaux avec le hashtag #smashrepression, les manifestations ont été orchestrées par des équipes de sound system françaises et italiennes, dont CSOA Officina99, Nameless Sound System, Hardcore Heroes Pirate et Crazy Dub Salerno. Dans la journée, « environ 2 000 personnes étaient à la manifestation » et et le soir, quelques autres milliers a confirmé Robi Fog, DJ et fondateur de Looney Moon Records.
« Il est important de prendre position contre cette législation et de s’assurer que la voix de la communauté rave et de toutes les autres communautés musicales underground est entendue haut et fort, » a déclaré le dirigeant des évènements du club Duel de Naples Fransesco Quarto, à Resident Advisor. « Nous voulons un retour à la normalité qui nous permette d’avoir une vie nocturne sans crainte d’oppression » a-t-il ajouté. Bussolati qui s’est joint à la manifestation de Turin qui pense que la répression appauvrit les cultures a dit « nous continuerons à lutter contre ces lois répressives, à garantir un procès équitable pour nos clients et à défendre le droit de faire la fête – même de manière non conventionnelle – qui, selon nous, ne devrait pas être (sur)criminalisé. »
Selon les dires d’un membre anonyme du mouvement #smashrepression, d’autres manifestations auront lieu au cours de l’année 2023.
