Le Paco Tyson présentait la seconde édition de son festival les 27 et 28 avril dernier. Récit de notre périple en terres nantaises.
Paco Tyson réveille la métropole nantaise avec une deuxième édition remarquable. Petit festival grandissant trop vite, le succès de celui-ci est évident. Les immenses chapiteaux s’élèvent à quelques kilomètres de la ville. L’organisation et l’esthétique du site sont irréprochables, on se balade avec plaisir sur ce sol illuminé aux motifs chimériques. Trois scènes pour trois styles : techno, house et trance/hardcore où les festivaliers vaguent entre ces différents espaces, découvrant des pépites musicales inattendues. Les deux soirs se déroulent dans une ambiance décontractée et euphorique. Ici, on vient pour la musique.
Difficile de synthétiser un tel festival à la programmation si dense et si attrayante. On garde forcément en tête les prouesses des têtes d’affiches comme celles de Laurent Garnier, Ricard Villalobos et Robert Hood, mais également des performances qui épatent, telles que celles du B2B entre Antigone et François X, ou bien de Shanti Céleste qui a retourné le festival le vendredi soir. On s’arrête cette fois sur trois artistes qui ont marqué Paco Tyson 2018 et dont on a envie d’entendre plus parler. Et pour cette édition, nous, on avait envie de danser.
La Fraicheur, un retour éclatant en territoire français
À tous ceux ayant délaissé la Velvet Stage pour Lolo ou Svetec le premier soir on annonce, oui, vous avez manqué un sacré spectacle. Beats enflammés tout au long de son set, transitions surprenantes qui fonctionnent merveilleusement bien, la berlinoise d’adoption nous transporte dans son monde très rapidement. Sous les boules discos, La Fraicheur fait monter une ambiance électrique. Les morceaux techno se succèdent à des titres largement plus électro, dont certains sont même très groovy. L’artiste se déchaîne pour son retour et nous offre une performance à la hauteur de son niveau. Sa sélection hétérogène nous permet d’évoluer dans cette atmosphère musicale riche en genres. Deep house aux modulations acid, électro dansante, le public se rassemble autour de la DJ qui a décidément bien bossé. Nous, on joue le jeu, on se trémousse sans s’arrêter.
Jayda G, le phénomène disco
Programmée en même temps que les deux grandes têtes d’affiches techno du samedi soir, Ellen Allien et Robert Hood, Jayda G a réussi le défi de rassembler un large public autour d’elle. Poing en l’air, corps en perpétuel bouillonnement, l’artiste canadienne à la figure ondoyante transmet son énergie communicative dès son premier titre. Entendu dans la mêlée : « Elle est sa propre plus grande fan ». Justement, ça fait tout. Mélodies house, disco et funk se croisent et se combinent, formant le set le plus groove du festival. Jayda G est l’impératrice de la danse. Sa musique est remplie des musiques du soleil, d’amour, et on piquerait bien sa collection de vinyles. Elle est la révélation de ce week-end, parvenant à transformer la Velvet Stage en véritable piste de danse. La cadence endiablée des percussions fait écho au public chantant à tue-tête les tubes que passe la jeune artiste. Les sourires fusent autant que les corps guinchent. La fête, la vraie, c’est elle.
Mention spéciale : Quand In Aeternam Vale nous fait chanter
Papa de la minimal wave française, on ne présente plus In Aeternam Vale et sa musique froide et agressive. Laurent Prot, inébranlable sur scène, nous propose un spectacle rare qui mérite des oreilles attentionnées. Pendant une heure et demie le maître de l’analogie performe sur ses machines et capte le public avec ses sons âpres et éthérés à la fois. On se fait vite happer par l’ambiance presque onirique de son art, comme plongés dans une nébuleuse aux intonations glaciales et aux rythmes infernaux. C’est avec délice que Laurent finit son live en beauté, en nous offrant une version bien personnelle du célèbre tube « Ça plane pour moi ». Là, tout le monde vibre, tout le monde crie. On en redemande à Lolo, qui n’a rien à envier à son homonyme de la veille.
Succès entier donc pour Paco Tyson numéro 2. Discord et Chichi, les fondateurs, élèvent le festival dans la strate des événements immanquables. Une scénographie à couper le souffle, une programmation équilibrée et pertinente, Paco Tyson réunit les éléments qui le propulsent aussi loin. Le dernier live du festival, Karenn (Blawan et Pariah), est à l’image du week-end : piquant et ensorcelant. On en revient les étoiles dans les yeux et les oreilles conquises.
À l’année prochaine !
2017-04-27 & 28-PACO TYSON FESTIVAL 2018-AFTER MOVIE
L'after movie officiel PACO TYSON 2018 est dispo et à partager sans modération! Merci Mark Frana – Production Pour nous suivre de prêt et avoir les nouvelles fraiches du front abonne toi: www.instagram.com/pacotyson www.facebook.com/pacotysonfestival
Gepostet von PACO TYSON am Samstag, 5. Mai 2018