Les jours se sont écoulés, les coups de soleil se sont estompés mais les souvenirs sont toujours là, en attente d’être mis en lumière sur la toile. Il y a un mois, le festival We Love Green investissait le Bois de Vincennes du 10 au 11 juin pour sa 7ème édition. Entre développement durable et programmation éclectique, le festival semble s’inscrire dans le paysage des événements écologiques français. Retour sur un week-end chargé d’amour et de soleil.

© Xavier Duquesne

Du soleil au Bois de Vincennes

Bien connu des parisiens, le spot semblait pourtant arboré un oeil nouveau sous l’effigie du festival. Les hostilités commencent assez tôt, 12h pour être exact. Arrivée au Château de Vincennes sur les coups de 15h, tout le monde prend le pas vers les bois et quelques minutes de marche plus tard, une grande file d’attente commence à se former.

© Lucas Moinet

Comme 70% des festivals parisiens, on ne pourra vous parler de fluidité aux niveaux des entrées ni même de la restauration. Une petite heure plus tard, l’arrivée sur les lieux et la reprise de la respiration se fait sentir et on se retrouve très vite immergé dans l’ambiance joyeuse du We Love Green, grâce à laquelle on oublie vite cette mésaventure. Contrairement à l’année passée – on se rappelle des photos Stan Smith ensevelies dans la boue -, les festivaliers ont pu bénéficier d’un grand soleil pour flâner dans l’herbe entre deux sets.
Des engagements écologiques très marqués

La réalisation du festival, inscrite dans une démarche écologique avec la prise en compte d’une généralisation des transports en commun, réduction des déchets, panneaux solaires et alimentation raisonnée, cherchait aussi à éveiller les consciences avec une scène dédiée à ces enjeux. Présente depuis 5 ans sur le festival, la scène Think Thank tente de promouvoir les échanges, les innovations environnementales ainsi que la sensibilation aux enjeux écologiques avec de nombreuses conférences.

© Xavier Duquesne

Initiative très intéressante, le festival permettait à des jeunes de s’ouvrir à une réflexion autour de nombreux sujets comme « Demain, tous vegan? » ou encore « Tous connecté, tous libérés ? ». Entouré par d’autres stands partenaires ayant une démarche écolo, on découvrait quelques start-up valorisant la réutilisation des déchets et les techniques artisanales, et l’on a même pu faire notre smoothie en pédalant sur un vélo !

© Xavier Duquesne

© Xavier Duquesne

Installations, food-truck et bar

En plus de sa démarche responsable, le festival valorise la jeune génération de designers et étudiants en arts plastiques. En se baladant dans l’enceinte du festival, comme les années précédentes, on pouvait apprécier les installations insolites ou les éléments de mobilier dessinés par les étudiants qui ont pris part au workshop.

Cet appel à projet permet à ces jeunes de soumettre leurs créations pour qu’elles soient ensuite jugées par des professionnels, sélectionnées et réalisées avec des matériaux recyclés. Certaines d’entres elles étaient simplement des espaces détente, d’autres étaient de vraies sculptures ou installations spatiales, en conservant la touche dynamique et home-made du We Love Green.

© Xavier Duquesne

Côté restauration, même si l’attente fût très longue, on peut tout de même notifier la diversité proposée et le grand nombre de stands bio. Burger, Hot Dog, Bobun, Salades… Les prix restaient abordables et les organisateurs aidaient les restaurateurs sélectionnés à raisonner leur alimentation et utiliser des produits locaux.

© Lucas Moinet

La musique réunit les gens

Musicalement parlant, on peut dire que le festival à sû diversifier les styles entre soul, rock, électro, chill, rap, house, techno… Dfficile de choisir parfois, entre soif de découverte et désir de retrouver un artiste adoré, entre la grande scène en plein air, le chapiteau de « la clairière » ou la scène couverte « Lalaland »… Voici quelques sets/lives qui nous ont marqués.

JOUR 1

© Lucas Moinet

© Lucas Moinet

Motor City Drum Ensemble

Grand collectionneur de disques, MCDE etait surement la plus belle pointure disco / house a l’affiche cette année. Comme d’habitude il nous a joué des disques des années 80 et le public s’est pris au jeu, euphorie générale sur ce morceau de boogie brésilien.

DJ Koze

Un classique sorti du catalogue Keinemusik avec Rampa et &me dont on ne se lasse pas

JOUR 2

© Xavier Duquesne

Jeremy Underground

Deuxième dj sélector a l’affiche, Jeremy Undergroud a semblé attiser la curiosité de nombreux festivaliers et faire l’unanimité. Force est de constater qu’on retrouve de plus en plus de monde devant ses sets, meme dans un festival relativement grand public comme We Love Green. Bonne nouvelle somme toute pour cette catégorie de dj qui peuvent aujourd’hui avoir l’opportunité d’être mis au devant de la scène et jouer des vieux disques de garage devant des dizaines de milliers de personnes. Super set pour le coucher du soleil.

Moderat (live)

Le morceau qui clôturera le jour 2 en beauté.

 

Recondite

Après deux EP sur le label Dystopian en 2013 et 2014, Recondite nous passe un extrait de son EP à venir sur le label.

Alors, on y retourne ou pas ?

Ancrée dans les problématiques actuelles, le We Love Green festival a prouvé qu’il a bel et bien sa place dans le paysage des festivals français.

Les + : programmation éclectique, public familiale (espace enfant), écologique, workshop : installations

Les – : système son pas top sur toutes les scènes, time table, fluidité aux niveaux des entrées et des moyens de restaurations

© Lucas Moinet

Report réalisé par Chloé & Lucas

We Love Green