Pour sa deuxième édition, le Sarcus Festival quittait sa Picardie natale pour s’installer au Moulin de Gambais dans les Yvelines. Cette année, le festival a vu plus grand avec ce nouveau lieu, trois scènes, trois jours de fête et une programmation toujours locale et pointue. Les règles du jeu restent cependant les mêmes que l’année dernière : faire un festival fait-maison, intimiste, dans la nature, avec la crème des jeunes collectifs français. Pari réussi pour l’équipe du Sarcus et week-end de rêve pour les festivaliers. Nous y étions, report.
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Une édition 100% collectifs français
Pour la programmation de cette deuxième édition, Sarcus invitait 17 collectifs en leur laissant carte blanche sur une scène du festival pendant huit heures. Chaque famille d’artistes était libre d’organiser son créneau et de choisir les artistes présents. Cette volonté d’inviter des collectifs plutôt que des artistes a créé une ambiance familiale autour de chaque scène, et l’on a pu voir des artistes de la même famille réellement investir les scènes « Argali », « Indri » et « Kéa » au cours de la journée ou de la nuit.
Le crew In Any Case Records prenait par exemple d’assaut la scène Argali durant 10 heures le samedi soir, entre 22h et 8h, faisant danser les festivaliers sous la pluie jusqu’au matin. Laisser une vraie carte blanche à un collectif a permis aux artistes de s’exprimer sur un long créneau, et au public de réellement entrer dans leur univers musical. On salue l’idée !
Sur les trois scènes du festival, parmi les 15 autres familles qui se sont relayées durant trois jours, des collectifs qui n’avaient pas été choisis au hasard : nos stars nationales D.KO Records, des collectifs déjà bien implantés sur la scène parisienne comme Les Yeux Orange ou Pont Neuf, et des jeunes collectifs en pleine émergence comme Vryche House ou Increase the Groove.
L’espace entièrement investit par la scénographie
« Le Terrier », une association internationale de bénévoles, a conçu au milieu de l’espace détente une construction en bois qui reprenait le logo de Sarcus, dans laquelle les festivaliers pouvaient venir s’installer ou se reposer. L’espace a été approprié et re-décoré par tout le monde, et le peintre Zekid en a fait son support pour une grande fresque colorée. Mention spéciale pour ce petit coin aménagé !
Le camping était installé entre le moulin et les champs à perte de vue, réveil-nature assuré et petit déjeuner au soleil entre les tentes… Les premiers concerts de la journée commençaient vers midi et la programmation était bien mieux adaptée aux heures de la journée que ce à quoi nous sommes habitués.
Quel plaisir d’entendre du funk, du rap ou de la disco au soleil avant la musique électronique le soir. On a été choqués de la performance des artistes de Black Milk Music notamment, le samedi matin.
Le mobilier et les scénographies ont été montées par l’équipe de bénévoles, et le festival a pu être installé en une journée grâce aux initiatives de chacun. Pour un festival fait-maison, une bonne équipe de bénévoles était nécessaire pour le montage/démontage et pour se relayer au bar, à l’entrée et à la billetterie.
Une équipe gérée d’une main de maîtres par des amateurs et non des grands professionnels, mais c’est sans doute une des raisons du charme de l’accueil qui nous attendait. Rien n’est prétentieux au Sarcus : ce qui est assez formel dans les clubs y devenait assez informel ou du moins simple et sans artifices. L’absence d’espace backstages à proprement parler, le contact entre les artistes et les festivaliers et l’ambiance intimiste générale ont permis cette proximité entre tout le monde qui nous avait plu l’an passé.
Cela s’est ressenti dans la performance des artistes qui ont semblé apprécier ce contexte moins nocturne et ce rapport simple et transparent avec le public : on a vu Johanna d’In Any Case prendre le micro comme dans un concert de hip-hop, les artistes qui jouaient sur la scène Indri danser parmi les festivaliers devant le desk, et l’on a retrouvé des djs endormis dans une tente Decathlon grande ouverte et leurs disques rangés avec les réserves de Club Mate du bar.
Certains pointeront du doigt une organisation trop détendue ou trop rock’n roll, mais c’est un des principes du festival : tout est fait-maison par l’équipe du festival, et l’idée était justement d’organiser un micro-festival pointu mais décomplexé, fait-main, familial.
4 morceaux qui nous ont marqué
Martyné & Jacob – « Gesandt Sandt » – Entendu sur la scène Indri dans tous ses états à 2h le premier soir devant Beau Mot Plage, break break break et atmosphère planante !
Central – « Political Dance » – Entendu sous la tente à 8h du matin samedi soir (dimanche matin), pour s’endormir ou fumer au clair de Lune.
Dungeon Meat – « The Fuck Off Track » (MLIU15) – Entendu scène Kéa bien évidemment, devant Alva de Pont Neuf Records, tard dans la nuit. Folie collective.
Projecture – « Sarcus » – Entendu scène Argali dimanche après-midi, joué en live par le duo Groove Boys Project de chez Increase The Groove. Le morceau porte le nom du festival et sonnait la messe soulful du dimanche avant la fin du week-end.
Ton festival en trois mots
On a demandé à quelques personnes de synthétiser Sarcus en trois adjectifs, pour se faire une idée de leurs points de vue différents. Mais ils semblent tous d’accords sur certains points :
« Chaleureux, novateur et enivrant »
Paola, bénévole
« Organique, innocent et magique »
Noé, Co-fondateur et programmateur
« Champêtre, intime et total »
Lucas, festivalier et rédacteur pour Dure Vie
« Convivial, ambiancé et enchanteur »
Isabelle, membre du collectif Le Terrier
« Familial, chaleureux et créatif »
Viet, notre photographe préféré
« Famille, ferveur et folie »
Max, festivalier
« Magnétique, champêtre et envoûtant »
Adrien, festivalier
« Stimulant, jeune et différent »
Agnes, festivalière
Make It Deep : BIG UP to Sarcus Festival
[VIDEO REPORT]On a traîné nos baskets au Sarcus Festival pour déconnecter le temps d'un weekend avec le meilleur de la scène frenchy. Spot bucolique, public décontracté, ambiance chaleureuse et bonne enfant, le Sarcus a frappé fort et se place comme l'un des festivals à taille humaine les plus prometteurs du bassin francilien. Shout Out à toute l'équipe de l'événement pour son accueil aux petits oignons, et à notre scène locale pour nous avoir fait bouncer tout le w-e : D.KO Records, Dure Vie, Beau Mot Plage, Increase the Groove, Chineurs de Paname, In Any Case Records, Arpège France, Musart Concept Label, RA+RE Records, Les Yeux Orange, Ostud & SoundMotion, Black Milk, Vryche House, Pump Up The Volume 90's, Pont Neuf Records, Disconnect <3
Posted by Make It Deep on Mittwoch, 18. Oktober 2017
• PROGRAMMATION COMPLETE •
IN ANY CASE RECORDS : Malouane, G2S, Pascal Viscardi, Johanna, Kaffe Crème
DURE VIE : Akil, Baastel, Dusty Fingers, Serraw
CHINEURS DE PANAME : Fièvre, Dj Chien Ardent, Johanna, Malouane, Mostie, Romain Dafalgang, Victor Arnau
DKO RECORDS : Gabriel, Mud Deep, Sandro
RA+RE Records : Rohmi, ABI, Melody
INCREASE THE GROOVE : Adjus, Avorton, Louis Dauvergne, Groove Boys Project (live)
PUMP UP THE VOLUME 90’s : Nasamann, Jay Chante, East India, Dj Ramen
VRYCHE HOUSE : Art Taylor, Col. J, Laroche, Mr. Senn, Robby & Stupid Flash (live), Tristan Roger & DJ Sweat
BMM RECORDS : Leopard DaVinci (live), Le Serveur, The Mother Funkers, M.A Beat (live), The Fat Badgers (live), The NCY Milky Band (live), T/O (live)
LES YEUX ORANGE : Les Yeux Orange, Joe Lewandowski, N.Stal
OSTUD X SOUNDMOTION : Pimprenelle, Mebodo, Brodan, Funky Skunk, Freezer, Kukubengu, Victor Zer
BEAU MOT PLAGE : Mole, Hoser, Hal X, Sled
ARPEGE FRANCE : Aer., Anto Noire, Pipholp, Victore, Zoltan
MUSART CONCEPT LABEL : Maxye, DJ Lou-K, Nadjingar, Romain Dafalgang, Victoria.52
PONT NEUF RECORDS : Alva, Cheshire Cat aka Madcat, Cosmonection, KX9000, TAOS – The Art Of Sounds, Tour-Maubourg
DISCONNECT : Baars, Maho, Noots, Peter K
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Sarcus Festival : Facebook– Soundcloud
Un petit don sur la cagnotte organisée pour combler le déficit du festival par ici
Crédits photos : Le Viet Photography