Ça y est, c’est la rentrée. Il est grand temps pour nos rédacteurs de compiler leurs souvenirs de vacances. Partis aux quatre coins de l’Europe pour vous faire découvrir des festivals tels que le 51st State, Dekmantel ou encore le Love International, certains sont restés en France pour apprécier la joie des festivals locaux. C’est le cas de notre rédactrice Julie, qui nous livre ici un joli compte-rendu de son expérience au festival Cabourg Mon Amour.
Quand l’été arrive et qu’il commence à faire trop chaud à Paris, quoi de mieux que de partir en bord de mer, surtout si c’est pour y apprécier de la bonne musique ? Il faut dire qu’on a de la chance puisque c’est ce que le festival normand propose !
Après à peine trois heures de trajet en train pour la modique somme de 36€ (merci la carte jeune), nous voici arrivés dans cette jolie station balnéaire à l’ambiance d’ordinaire familiale, qui durant quelques jours sera prise d’assaut par un vent festif. On pose les bagages et direction le centre ville qui est concentré autour d’une rue principale où se mélangent petits restos et petites boutiques sympathiques. Cet axe nous guide tout droit jusqu’à la plage qui est cachée par l’imposant casino. Enfin, la mer nous tend les bras !
L’espace où le Festival s’est installé est idéalement situé puisqu’il nous faudra quelques minutes seulement pour nous y rendre. L’organisation des lieux est bien pensée, deux scènes bien équipées (chapeau pour le système son) font face à de nombreux stands. De quoi se régaler avec par exemple, le barbecue ou bien sur le stand le Fils du Pauvre qui propose de la charcuterie et du fromage de qualité, chose qu’on a pas l’habitude de retrouver en festival. La publicité marche bien, le lendemain on retrouve plusieurs festivaliers venus au magasin de l’enseigne s’acheter un petit souvenir gustatif. Autre possibilité, profiter d’une pause shopping avec notamment le stand des ballades sonores qui propose du textile comme des vinyles. On oublie pas l’espace chill, assez petit mais équipé de nombreux sièges, hamacs et chaises longues en tout genre. Possibilité de se poser ou bien de participer à une petite partie de pétanque ou de Mölki.
En faisant un rapide sondage parmi les participants, je me rends compte que près de 90% des festivaliers sont parisiens et sont pratiquement tous hébergés chez un ami qui a une résidence à Cabourg. Du coup, il y a des chances de tomber sur des potes de la capitale et de passer le festival accompagné de bien plus d’amis que vous ne l’aviez prévu au départ. Plutôt cool. En tout cas, il y a de l’ambiance et les gens ont le smile du fait qu’ils soient sur la plage en train d’écouter du bon son, tout en faisant bronzette. La vita e bella.
Côté musique, le festival nous gratifiait d’un super line up perché entre rock et musiques électroniques, tous deux explorés sous différentes facettes.
D’abord, il y a ceux qu’on a vu récemment et qui ont tout de même réussi à nous surprendre comme Tom Trago, Flavien Berger et Bonnie Banane, présents également au Macki Festival. Le premier a offert un set électrique vendredi soir, une parfaite manière de lancer les hostilités pour les deux jours à venir. Le deuxième a réussi une fois de plus à nous transporter dans son univers aussi planant que dansant, mais surtout très inventif. Une chose est sûre, Flavien Berger ne fait que commencer son ascension. Quant à Bonnie Banane, elle continue de diffuser sa vibe si particulière à base de RnB sensuel et psyché, très frenchie en fait.
C’est à Palms Trax qu’on remet la palme (haha) du meilleur set du festival. Il nous avait concocté une très bonne sélection Deep House parsemée de classiques Disco/Funk qui ont ambiancé le public comme il faut. Le coucher de soleil et les lueurs rosées qu’il diffusait dans le ciel sont venus rajouter une petite étincelle de magie à ce moment qui s’est clôturé en beauté avec l’un des sons les plus dreamy qui existe : « I want you in my soul » de Lovebirds. Je vous laisse admirer.
Paradis s’est produit non pas en live, mais en dj set. On avait peur d’être un peu déçus de ne pas pouvoir entendre les morceaux les plus connus du duo. Mais au contraire, on a eu le droit à des versions remixées que le public reprenait en cœur ! En tout cas, les fans sont déjà là avant même la sortie du premier album qui arrive en fin de mois. Côté sélecta, c’était très variée et donc pas forcément très cohérent mais on sent qu’ils se sont avant tout fait plaisir. C’était aussi l’occasion pour eux de nous montrer d’autres facettes de leurs penchants musicaux, en jouant par exemple un morceau de Paranoid London. Surprenant mais fort appréciable.
Fort Romeau qu’on avait découvert à Baleapop en 2014 nous a fait voyager grâce à un live tout en finesse, à la fois Acid et planant, voir aquatique. Parfait pour une soirée en bord de mer. D’ailleurs, le morceau que vous pourrez entendre sur la vidéo ci-dessous figure sur le dernier EP de l’artiste où l’on retrouve aussi un titre appelé « Facing the Sea ». Coïncidence ? Je ne pense pas.
David August nous a surpris avec un set plus éclectique, plus péchu qu’à son habitude. On a pu ressentir trois phases différentes. Une première, axée rythmique et industrielle. Une seconde, plus planante et mélodique. Enfin, une dernière phase sur les quinze dernières minutes où l’on est passé sur de la bonne House bien groovy, à base de samples Disco. En somme, le garçon a bien évolué depuis ses débuts et on sent qu’il s’octroie plus de libertés en tant qu’artiste. Pari réussi, la foule suit le mouvement et en redemande encore à la fin.
Il semblerait bien que c’est un sans faute, tant sur le contenu musical que sur la manière de le présenter, de l’animer. Tout est mis en œuvre afin que les festivaliers puissent vivre un merveilleux moment. Un line up réfléchi, qui devient plus intéressant d’année en année. Présenté dans un cadre idyllique, devant un public intéressé et énergique. Voilà la clé de la réussite. Merci Cabourg Mon Amour, on se dit à l’année prochaine !