En festival, les sets les plus aventureux ne se trouvent pas toujours du côté le plus visible de l’affiche. Indubitablement heureux d’être là, les DJ locaux et leur envie de marquer les esprits offrent parfois bien plus que certaines têtes de liste dont la routine aurait eu raison du caractère précieux que constitue ces moments d’échange.

Toon Roebben aka Bjeor, jeune DJ de Louvain, à l’est de Bruxelles, fait partie de ces exemples qui illustrent la règle. A deux reprises, ses sets de bonne heure sur les scènes extravagantes du Horst ont su clouer les danseurs sur la piste. Dans un festival où l’excellence musicale est plus ou moins une règle tacite, cela éveille, forcément, la curiosité.

Toon s’entiche pour le DJing à l’âge 13 ans et prend ses premiers cours dans une Maison de la Jeunesse, épaulé par un DJ – promoteur du club Silo, improvisé professeur. Le Silo, c’est un imposant warehouse de briques et de béton logé au nord de la ville. Théâtre privilégié des noctambules belges, ses soirées Food et Loop accueillaient fin 90-2000 des DJs comme Stacey Pullen, Gemini, Paul Johnson ou Kenny Larkin.Grâce à une barbe naissante et à son entourage plus âgé, Toon découvre prématurément l’univers des clubs. Du Fuse au Silo, son intérêt pour la musique croît, aguiché par les performances de Tama Sumo, Prosumer et Kerri Chandler. Pendant 4 ans, Toon s’investit dans la radio avec Club 106, rejoint Exalt sur Mindwarp, puis s’intègre à l’organisation des soirées HOME où le collectif programme un temps des artistes comme Jay Daniel, Innerspace Halflife ou Anthony Naples.

En marge de sa venue à Lille, à l’occasion de la soirée Martine Au Bruit, nous sommes revenus avec le prometteur DJ belge sur son cheminement personnel dans la scène club et la musique.

Silo a joué un rôle crucial dans la construction de ta relation à la musique. Était-ce l’expérience du club en elle-même ou était-ce aussi le fait d’être entouré de personnes aux intérêts similaires ?

Oui je pense que ce fût quelque chose d’important pour moi. Commencer à sortir dans un club comme Silo était totalement différent du fait d’aller dans des soirées commerciales. J’ai tout de suite senti que les gens étaient là pour la musique, se parlaient les uns les autres de musique et qu’ils s’éclataient. C’était différent dans le centre de ville de Louvain où tout le monde buvait à outrance, ce n’était pas mon genre de « vibe ».  J’ai commencé assez jeune à sortir dans d’autres villes, à les explorer elles et  leurs vies nocturnes.

 Avec le recul, je peux dire que j’ai énormément appris à ce sujet simplement par le fait de faire la fête, d’aller dans des clubs et d’expérimenter d’autres environnements. Pour moi, particulièrement après mon set cette année au Horst, j’ai eu le sentiment que…ça avait fait de moi la personne que je suis aujourd’hui. Je peux discerner comment une « vibe » doit être du fait d’être sorti très jeune, d’avoir continué et de toujours le faire autant que possible de façon à ce que je puisse voir d’autres personnes jouer et expérimenter de nouvelles choses.

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Le club Silo à Louvain.

Est-ce qu’il y a eu comme un événement « avant & après » qui t’a particulièrement marqué ? Quand on pose cette question, beaucoup de gens arrivent à pointer vers un club spécifique, une soirée où ils ont été, un set qui les a scotché… est-ce le cas pour toi aussi ?

Tu veux dire en tant que DJ ou en tant que personne qui sort en soirée ? 

Ce serait intéressant de connaître les deux à vrai dire. 

Pour moi en tant que personne ce que je n’oublierais jamais c’est une « boat party » à Bruxelles.  C’était organisé par Holger et ils avaient programmé Steffy en back to back avec Bicep pour un all-night long de vinyles italo-disco seulement. J’étais avec des amis, avec Ben & Bert de Mindwarp, et nous en parlons toujours, de cette fameuse soirée. L’une des meilleures teufs qu’il m’ait été donné de vivre !

Ensuite en tant que DJ, je pense que c’était ma première apparition à « HOME » avant d’y être impliqué (j’ai rejoint le groupe la seconde année). Il m’avait demandé de joué après Steve Summers mais il y a eu un problème avec les connectiques. Il venait des Etats-Unis et ils n’avaient pas le bon convertisseur pour ses machines ce qui l’empêchait de jouer. Ils m’ont donc demandé si j’étais partant d’y aller.C’était en plein peak-time et pour moi la première fois que j’avais l’occasion de mixer dans une bonne soirée avec beaucoup de monde. C’était génial de simplement jouer de la musique aux autres et de les voir partir en vrille sur la piste. C’est depuis ce moment que j’ai su que c’était ce que je voulais faire.  

Quelle était alors ta première expérience de DJ ?

C’est une question difficile parce que j’ai beaucoup joué de petites dates auparavant mais rien d’extraordinaire jusqu’à ce que je commence à mixer toutes les semaines au Cafe AperO.  C’est un petit bar vraiment cool dans le centre de Louvain où tu peux passer ce que tu veux. J’y ai fait plein de all night long et ai beaucoup appris par la même occasion. Cette même année, j’ai aussi commencé à organiser les soirées HOME donc c’était plus ou moins comme le commencement « officiel » de ma carrière.

Tu me disais que tu étais tombé dans le vinyle au travers de personnes qui était déjà « dedans ». Était-ce aussi parce que tu souhaitais posséder physiquement la musique que tu aimais ?

C’est un peu des deux. J’ai commencé à collectionner des vinyles parce que je voyais d’autres personnes le faire et en même temps, à l’époque, il y avait beaucoup de musique qui n’était pas disponible en ligne donc il fallait acheter les disques.  Je me suis pris au jeu et je continue toujours à le faire. L’avoir dans ses mains, ce genre de chose… c’est l’histoire classique mais c’est vrai, une fois que tu as débuté, tu ne sais plus t’arrêter.

Il y a eu un moment où je jouais essentiellement sur vinyle. C’était cool mais je ne possède pas suffisamment de disques pour jouer tous les weekends et faire les sets les plus variés donc j’ai décidé de revenir aussi aux MP3. C’est aussi le problème avec le vinyle… quand tu dois jouer quelque part, même si c’est de mieux en mieux, ça ne fonctionne pas toujours comme on l’espère.

Bien sûr, avec tous les problèmes techniques qui pourraient arriver… ça devient parfois encore plus stressant de mixer.

Il y a trois ans à probablement 50% de mes dates j’avais des problèmes avec les platines.  Quand tu évolues dans une division supérieure c’est mieux mais ça peut toujours arriver. Une fois sur trois tu rencontreras des problèmes avec ça. Je ne me plains pas mais c’est aussi pourquoi je garde toujours mes MP3 sous la main par sécurité.

A l’écoute de tes mixes on devine un large spectre d’influences : early Detroit Techno, Chicago (Acid) House, l’electro-techno de la côte Néerlandaise,les hymnes rave belge, d’anciens comme de nouveaux morceaux… Quelles ont été tes racines musicales et comment celles-ci ont évolué par la suite ?

Au début j’étais plutôt dans des trucs électroniques, mélodiques. Ça a évolué vers la House et la Techno avant que je ne rencontre Ben & Bert qui m’ont amené vers l’électro et les disques hollandais. C’était super de voir ce que la Belgique avait fait dans le passé pour la musique avec la New Beat par exemple. Ces deux, trois dernières années, j’étais plus dans la musique de Détroit… Tu déniches toujours des nouvelles choses par toi-même en parallèle.

Tout est lié de toute façon, quand tu écoutes tous type de musique tu commences rapidement à voir les ponts. Comment tu te prépares / prépares ton bag quand tu dois jouer ? As-tu des rituels ?

Pour chaque date j’ai une sélection que j’ai préparée auparavant ou des morceaux que j’ai en tête et que je veux vraiment jouer. Je reviens toujours à ma collection de disque. J’en possède, mais pas non plus énormément, donc je peux facilement tous les feuilleter. Je cherche comme ça jusqu’à ce que mon sac soit plein, termine avec probablement 20 disques de trop sur le côté et à partir de là je recommence en pensant à ce que je veux jouer, le genre de « vibe » que ça va apporter. Ensuite je fais une playlist sur Rekordbox pour mes MP3. Je joue un morceau 2 ou  3 fois mais jamais plus que ça. J’essaye de préparer une tracklist différente pour personnaliser chaque set.

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A l’époque des soirées HOME.

Te voir mixer au Horst Festival cette année sur cette imposante console rotative Rane, switcher de l’electro à la deep-house au breakbeat était assez bluffant. Quelle importance accordes-tu à la dimension technique quand tu mixes ?

Je pense que quand tu joues un set House « normal », c’est important que ce soit mixé correctement parce que c’est assez facile. Mais quand tu envisages de jouer d’autres morceaux – des trucs Italo ou Disco – qui ne sont pas vraiment « programmés » parfois c’est vraiment complexe de mixer, tout dépend du morceau que tu joues.

Personnellement, je souhaite toujours être le plus impeccable possible techniquement mais parfois c’est trop difficile de mixer à la perfection avec des tempos changeants, ce genre de chose. Il faut se faire à l’idée. Je suis toujours dur avec moi-même quand il s’agit de mieux faire. C’était aussi ma première fois sur cette rotative Rane MP2016, je n’avais jamais mixé avec auparavant mais j’y tenais vraiment.

Et bien on n’a pas du tout eu cette impression (rires). En tant que DJ, comment tu approches une piste de danse ?

C’est une question difficile parce que j’y réfléchis beaucoup, à quel genre de « vibe » je veux renvoyer aux gens. Pour moi, c’est vraiment différent quand tu joues en festival ou quand tu joues en club. Quand tu mixes en club, tu dois être en phase avec l’heure à laquelle tu joues. Quand tu t’occupes du warm-up, il faut bien faire attention à ta sélection et laisser de l’espace à la tête d’affiche qui prend ta suite pour qu’il puisse faire ce qu’il a envie de faire. Je garde toujours à l’esprit qui mixe avant ou après moi et ensuite je jette un œil sur ce qu’il se passe sur la piste. 

J’ai eu une conversation avec un ami sur à quel point tu peux aller « loin » dans tes sélections. Tu peux jouer des sets vraiment lents, sinueux mais quand tu fais ça peak-time, c’est vraiment pour les connaisseurs, pour les personnes qui sont initiées. Quand tu mixes pour un public plus large parfois il faut s’adapter à eux et jouer des morceaux plus connus de manière à ce qu’il puisse se sentir inclut, qu’il puisse voir d’où ça vient. Tôt ou tard ils voudront voir où tu veux les emmener ensuite. Tu dois engager les gens dans ton set.

Véridique ! C’est un peu comme un échange de ping-pong entre le DJ et la foule. Jouer des morceaux qui sont identifiés du public est un bon levier pour se connecter avec une piste de danse, la raviver. J’ai l’impression qu’une fois que cette connexion est acquise, tu peux alors jouer des morceaux plus pointus.

Parfois c’est difficile, je dois l’admettre, de jouer des sets vraiment « deep » avec un paquet de références inconnues mais à partir du moment où tu mixes sur des dates plus spécifiques, ça devient plus simple.

Quels sont, selon toi, les éléments qui contribuent à forger l’atmosphère adéquate sur la piste ?

Je pense que c’est important de profiter de l’instant et de voir que le DJ qui mixe aime jouer de la musique. Une personne qui se tient droite mais qui est complètement absorbée dans la musique, j’adore ça, mais j’adore encore plus voir des DJs qui dansent et se lâchent complètement. Pour moi en tant que « spectateur », c’est quelque chose qui compte.

Aussi, c’est crucial que les personnes qui sont dans le club ou au festival aient toutes les mêmes idées en tête : de danser, de s’amuser avec ses potes, d’être cool avec tout le monde sur la piste, sans faire preuve de comportements discriminatoires. C’est à mes yeux la chose la plus essentielle, que tout à chacun se sente le bienvenu, qu’ils puissent être eux-mêmes. Quand tu as ce genre d’énergie sur ta piste de danse, à partir de ce moment-là, la fête peut vraiment commencer.

Cette année, ce sera les 10 ans de l’émission de radio que tu animes aux côtés d’Exalt, Mindwarp. Comment tu t’es retrouvé dans ce projet ?

Ils (Exalt) le font depuis 10 ans mais pour ma part c’est la troisième année je crois. J’ai d’abord fait une émission de radio avec Club 106 mais, même si j’adorais les gars, la musique ne correspondait plus donc je suis parti à la recherche d’autre chose. J’ai alors rencontré Ben et Bert et je leur ai demandé si je pouvais les rejoindre. Ils étaient plus dans l’Electro, l’Italo, le Disco et content de voir qu’un jeune dans la House souhaitait faire partie de l’équipe. Ça a bien matché entre nous. Pour moi les choses ont aussi beaucoup évolué depuis que j’ai commencé Mindwarp. J’ai découvert un tas de nouvelles « vieilles réfs ». C’est super cool à faire et je suis très heureux d’en être.

Devoir chercher de nouvelles musiques pour l’émission toutes les semaines a dû t’aider à te construire une oreille. Penses-tu que travailler sur ce projet a eu un impact positif sur ta relation à celle-ci ?

Oui bien sûr. On a une règle qui est de ne jamais jouer deux fois le même morceau dans l’émission. Ça commence à devenir vraiment compliqué par contre parce que nous avons déjà 4000 morceaux dans notre playlist (rire). C’est cool et ça m’a aussi formé en tant que DJ. Tu es en permanence en train de chercher de nouvelles musiques, peu importe le genre, tu peux jouer ce que tu veux et pas seulement des trucs« dancefloor-friendly ».

Exalt & Bjeor, la team Mindwarp

Récemment, tu as participé à une conférence à propos de la vie nocturne à Louvain, quelles étaient les conclusions que vous avez tirées durant cette discussion ?

A partir du moment où Silo a fermé, il n’y avait plus de clubs à Louvain. C’était vraiment difficile pour nous d’organiser des soirées, de sortir donc on a commencé à aller sur Anvers, Gand et Bruxelles. En septembre cette année, nous avons ouvert un nouveau lieu, ça s’appelle « STELPLAATS» mais les soirées s’appellent « natch ». Pour nous, c’est le premier endroit depuis la fermeture de Silo où tu peux organiser des fêtes toi-même et booker des noms internationaux. Actuellement, ce n’est pas vraiment un club parce que nous n’y faisons pas des soirées hebdomadaires mais nous sommes vraiment contents de l’avoir.

A la fin de la discussion, la conversation tournait autour de la nécessité d’avoir un nouveau lieu où l’on pourrait faire des choses, pas seulement estampillées Techno, House, Electro mais aussi organiser des concerts, où tu peux explorer de nouvelles choses.

Comme De School ?

Oui, tout le monde parle de De School, c’est un très bon exemple. C’était aussi un point pendant la discussion. Gérer seulement un club en ce moment c’est, je pense, un peu « mort ».  C’est trop difficile de vivre juste de deux nuits par semaine. A une autre conférence la semaine suivante David du Noorderling à Amsterdam disait la même chose. Ils ont un restaurant, ils font des événements d’entreprises… pour avoir l’argent nécessaire afin de booker ce qu’ils veulent dans le club. Autrement c’est impossible. Dans le futur, dans de nombreuses villes européennes je pense que c’est la seule manière de s’en sortir quand tu veux ouvrir un nouveau club.

Je trouve aussi que la politique du « pas seulement un club »pour un nouvel établissement est une bonne façon de légitimer ces pratiques aux yeux des pouvoirs publics, de sortir les clubs de leurs représentations stéréotypées.

Oui bien sûr. Silo a dû fermer« à cause » de la drogue mais c’était bien plus une affaire politique au final. Ce n’est pas seulement les drogues qui font la vie nocturne. Il y a une vraie nécessité pour ça. C’est très important que les pouvoirs publics prennent conscience que ce n’est pas juste une question de drogues ou de se bourrer la gueule. Il y a bien plus à faire. C’est quelque chose de culturel. Tu ne peux pas le faire disparaître, les gens ont besoin de faire la fête, d’échapper à leur routine quotidienne.

Je suis d’accord. Pour moi, les clubs sont une réponse saine à la vie en ville. Ils sont comme l’ « antithèse » des transports en commun d’une certaine façon : des espaces fermés, souvent bondés mais silencieux, sans échange de regard, notre relation envers l’ « autre » est défensive. Ces choses changent dans un club. Le cadre est similaire quelque part mais la façon dont nous interagissons avec des étrangers est différente, plus positive. Les clubs sont des espaces où on apprend à apprécier de nouveau la compagnie des autres.

Je n’y avais jamais pensé de cette façon mais tu as raison. C’est la même chose que les transports en commun mais une atmosphère complètement différente.

En étant à Lille et bien connecté à Bruxelles, on a l’impression que de nombreux DJ de Belgique sont en train de gagner de plus en plus en reconnaissance (Sofa, Nosedrip, Rick Shiver, Kong & Gratts, Exalt, Alia, Chris Ferreira…), en partie grâce à des événements comme le Horst, le Listen Festival, le BEM ou des plateformes comme Kiosk Radio… C’est juste moi ?

Je pense qu’en ce moment la scène est en train de changer. Nous avons des nouveaux acteurs comme le Horst, C12, Kiosk… qui ont apporté d’autres occasions d’être visible. Il y a des personnes à Bruxelles qui font des choses supers, on est programmé à l’étranger, les bookeurs font référence à nos événements, ça fait plaisir à voir. Je pense que beaucoup de personnes ont « stimulé » ça. Comme tu disais, Kong, Nosedrip… Ils gèrent des labels qui sont fortement appréciés partout ce qui très important pour la scène belge à mon avis. Ça ne peut qu’aller qu’en s’améliorant.

Pour moi aussi, cette année j’ai joué à Paris et à Manchester. C’était chouette de voir que je ne suis qu’un DJ et que les gens me programment quand même. C’est cool de découvrir des villes de cette façon et j’attends avec beaucoup d’impatience la soirée à Lille parce que ce n’est pas Bruxelles, Gand ou Louvain. C’est excitant d’aller quelque part où tu n’as jamais mis les pieds, de sortir, faire la fête et voir comment les choses fonctionnent ici.

Snapshot d’une soirée nacht

Quelques recommandations à propos de personnes et d’événements sur lesquels on devrait garder un œil peut-être ?

Je conseillerais vivement de garder un œil sur Victor de Roo, qui a des sorties sur Stroom et Knekelhuis. Il a aussi un label cassette avec des amis (dont Aroh qui est aussi un super DJ) appelé Kontakt. Également, Mélomane, Kuba, Thibo et Stan V, des jeunes de Louvain qui bossent sur les soirées« nacht ». En termes de clubs et d’événements, tu devrais aussi checker amigo amigo,un nouveau club à Gand, c’est un petit sous-sol (capacité de 180 personnes) avec un très bon sound-système. Nacht, les soirées qu’on fait à Louvain. Spek, des soirées gay à Anvers, Bruxelles et Gand (c’est de Stijn Hoebeke qui faisait les soirées Holger avant). Splen, des teufs vraiment cools à Gand (Felix Claus est l’un des organisateurs).

2018 a été une belle année pour toi, plein de belles dates, des warmp up et closing aux côtés de DJs respectés, comment tu reflètes sur l’année qui vient de se passer et qu’est-ce que tu souhaites pour 2019 ?

Il y a deux ans, une connaissance m’a demandé de jouer au Pukkelpop. Ce n’était pas anodin pour moi parce que c’est l’un des plus gros festivals de Belgique. J’étais vraiment hésitant par rapport à le faire ou pas mais j’ai fini par y aller. J’ai aussi mixé au Horst la même année et à partir de ce moment-là les gens s’intéressent à toi parce qu’ils voient ce que tu fais, sur quelle programmation tu es donc ça ne peut qu’être de mieux en mieux. Ça m’a vraiment encouragé, c’était à cet instant que j’ai réalisé que je devais travailler dessus.

Cette année aussi de jouer au Horst… c’était la dernière édition et comme je suis du coin j’espérais qu’il y ait beaucoup de monde. Au final, c’était vraiment blindé, c’était incroyable pour moi. Je joue plus dans les Flandres à l’heure actuelle mais je voudrais vraiment jouer dans le sud du pays aussi. Pareil, mixer en France ou dans d’autres pays étranger ça serait top. Je suis promoteur à côté et c’est toujours chouette de voir que les choses sont différentes partout. Tu veux toujours adapter certaines idées des autres dans tes propres projets. J’espère que dans le futur, ça continuera comme ça, on verra de quoi demain sera fait mais j’attends ça avec impatience.

Martine Au Bruit invite Bjeor > à Lille ce Vendredi 15 Février.