Ce week-end, les 6 et 7 mai, le Marvellous Island revient sur la plage de Torcy et promet une déconnexion totale, implanté au cœur de ce paysage insolite. Une expérience intemporelle où en plus de pouvoir danser les pieds dans l’eau ou dans le sable, la programmation, éclectique et solide, promet de ravir tant les amateurs de house que de techno. Avant-goût en (maxi) playlist avec Laurent Kemler, son directeur artistique.
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Nine Inch Nails – The Downward Spiral (Interscope Records)
L’album sort en 1994, j’ai 11 ans. À l’époque je ne jure que par les albums de Marilyn Manson, Korn et bientôt Slipknot, et cet album qui mélange alors des éléments de musique industrielle, d’electronica et de métal m’ouvre de nouvelles perspectives.
L’Equipe du Son – Lesson 1 (The Legendary 1979 Orchestra Remix) (Silhouette Music)
Track indie pop avec un vocal que j’adore, il me rappelle de très bon souvenirs d’apéros avec les amis J.
Oskar Offermann – The Fogs Burn Off (White Music)
Douceur extrême, un track qui sonne l’heure de se rapprocher de l’enceinte la plus proche.
Chic Miniature – Escandalo (Crosstown Rebels)
Je crois que ce track était dans la toute première démo que j’ai enregistré. Un interlude intimiste avec de belles sonorités, et une mélodie accrocheuse.
Kollektiv Turmstrasse – Holunderbaum (Rumpel Mix) (Muzik Gewint Freunde)
J’ai toujours eu une passion pour l’océan, et ce qu’il se passe en dessous du niveau 0, dont nous ignorons tellement de choses. Caverneux, profond et puissant, ce genre de track accompagnerait totalement un voyage vers les abymes.
JPLS – Reset (Minus)
Un des tracks que j’ai le plus écouté en rentrant de teuf. « Reset » est un track minimal/electronica industriel et hypnotique qui donne vraiment l’impression d’être dans un environnement hostile. Un voyage immersif de 12mn à 20.000 lieux sous les mers.
Plastikman – Consumed (Minus)
Un album magistral que tout le monde devrait écouter (au casque) au moins une fois. J’ai le souvenir vague que Trax l’a classé comme un des meilleurs albums de la décennie (1989/99). Un métissage de sons profondément organiques, des textures et nappes enivrantes. Attention à ne pas rester coincé.
Ricardo Villalobos – 808 The Bass Queen (Lo-Fi Stereo)
Comment parler de mes tops tracks sans inclure Ricardo ? Alors oui, amuses-toi a choisir un track au milieu d’une discographie que l’on pourrait résumer en une fabrique à pépite. 808 the bass queen, c’est 12 minutes qui transcendent l’étiquette minimaliste, avec un battement house en béton armé, un subtil jeu de voix, des cordes ondulantes, et un snare qui te gifle… Frissons.
Shonky – Le Velour (Mr Fingers aka Larry Heard Club Dub Mix) (Real Tone Records)
Sublime, mélodique, enivrant, hypnotique, ce track a tout. Larry Heard qui remixe Shonky via Mr Fingers, je devrais m’arrêter là. Un des deux morceaux que j’ai le plus souvent joué en closing de mes sets, parfois en downtempo, il passe partout ! L’harmonie des nappes, des leads et des pads, avec un piano qui s’emballe…
Dr Kucho & Wally Lopez – La Luna (Bonus Track)
La Luna est sorti en 2001, il y a déjà plus de 16 ans ! Outre le fait que ca ne me rajeunit pas, c’est un track que l’on entendait partout à Paris. Je l’ai rejoué il y a peu de temps dans un event et il n’a rien perdu.
Guido Schneider & André Galluzzi – Albertino (Cadenza)
Un bijou que j’ai découvert à la Fabric en 2008 lorsque j’habitais à Londres. Ce soir-là, j’attendais Ivan Smagghe de pied ferme, et j’ai découvert Guido Schneider. Un live puissant et ce track. Des éclats de percussions, des lignes de delay. Un bonheur.
Los Hermanos – Quetzal (Los Hermanos)
Une ballade techno qui a une quinzaine d’années, avec ses longues nappes hypnotiques et son rythme à 130bpm.
Daniel Bortz – Aller Retoure (Pasta Musik)
Un track qui allait à l’opposé de ce que produisait Daniel il y a quelques années, à croire qu’il avait mangé un lion en pastille avant de composer. Ce track est un très bon souvenir des soirées Belle Epoque dont j’étais Résident, avec Edouard et Moon
Ian O’Donovan – Forever Untold (Satoshi Fumi Remix) (Perspectives Digital)
Celui-là c’est Laurent Garnier qui m’a scotché avec au Rex un soir où je n’étais pas prêt ! Je ne l’ai pas vu venir : gauche, droite, pas l’temps de niaiser j’étais KO. Du coup je suis Ian depuis quelques années.
Sven Väth & Anthony Rother – Komm (Cocoon Recordings)
Anthony Rother aux commandes, Sven Väth au micro. On est en 2006 et les 2 enchaînent les collaborations avec des tracks tous plus mélodiques qu’énergiques. Des nappes interminables qui vrombissent et t’emportent bien au-dessus du niveau de la mer. Anthony Rother fait partie de ces artistes qui mériteraient mieux aujourd’hui. Son live est tout bonnement exceptionnel et n’a pas perdu une ride.
Scratch Massive – Make it High (Sex Schon Remix) (No Future)
Un album qui a bouleversé ma vie nocturne et ma façon d’appréhender la musique underground. Si tu lis ce message et que tu n’as jamais écoute « Suck My Deck » d’Ivan Smagghe sortie en 2004 sur Bugged Out, alors corrige ca de suite. Un album de digger, une montée de 80mn avec des tracks qui s’enchainent les uns après les autres comme si c’était une piste unique.
Marilyn Manson – 1996 (Interscope Records)
Avant l’underground, j’ai eu une grosse adolescente back métal. Marilyn Manson, ange hybride apocalyptique, apôtre du politiquement incorrect a retenu toute mon attention. Rien de mieux que ses albums à fond dans le casque pour arriver à l’école en parfaite condition.
Alors dans un monde où il est plus commun d’être un « Hater » ou un « Rageux », plutôt que de se battre pour ce que l’on aime, déchiffrez les paroles de celle-là et vous découvrirez votre maître.
Sontec –Inside (Par)
Une balle que j’ai découvert il y a quelques années dans un set de Sven Väth datant de 2003 au HXXL. Un track comme je les aimaient il y a quelques années, mélodiques et Electrique. Mention pour la bouille du grand chauve qui lui aussi se fait attraper a 2m40.
Stephan Bodzin – Kerosene (Herzblut Recordings)
Un album sorti par Stephan Bodzin en 2007. (Ma période londonienne) Choisir un track parmi l’album a été très difficile. Liebe Ist, Turbine, Fahrenheit… l’immensité du talent et le travail de recherche sur les mélodies était déjà là. Je n’ai jamais plus lâché Stephan et je suis hyper heureux de l’avoir sur Marvellous Island cette année.
Agoria – Panta Rei (Infiné)
A la fois sombre, ténébreux, profond, mais tellement mélodique et joyeux. Panta Rei est issu d’un album d’Agoria qui s’appelle Impermance et que je vous recommande vivement car il comporte de belles collabs, notamment Carl Craig et Seth Troxler. Encore un track que j’emporterai avec moi au fond de l’Océan. Un de mes préférés d’Agoria avec son Roller Coaster Mix de La Onzieme marche.
Guy Gerber – Sea Of Sand (Cocoon Recordings)
Ce morceau est un bijou. Un cercle psychédélique interminable, un voyage fantastique. Le soir ou au petit matin en after, il passe partout. Il va et vient dans ta tête, prends ton âme, va faire un tour avec et te mets de bonne humeur.
David August – Epikur (Innervisions)
Quel talent bordel ! Mélodique, gracieux, une pureté absolue ce morceau. Le genre de morceau qui me donne la chair de poule, pas étonnant qu’il sorte de chez Innervisions.
Dominik Eulberg – Der Tanz Der Ghuehwuermchen (Rone Remix) (Traum)
Je l’aime tellement. Une belle note de poésie qui a longtemps été mon closing track. C’est bourré d’émotions, de chaleur et de bonne humeur.
Gorillaz x Freeform Five – No Good Conversation (Not On Label)
Un track que je mixais beaucoup plus lentement quand j’étais résident dans ma chambre.
IAM – Petit Frère
J’ai récemment organisé une raclette avec mes TriangleSG, confrérie apolitique et athée rapprochant d’autres passions que sont le PSG et la course au large. L’un d’eux a débarqué chez moi avec le vinyle collector d’IAM – L’école du Micro d’Argent, alors j’étais obligé de lui faire une Pernini dédicace. Si tu ne connais pas cet album, alors fonce écouter ce que c’était que le RAP dans les années 90, avant que le vocoder ne vienne tout biaiser.
Jedi Mind Tricks – Army of The Pharaohs – Battle Cry
Une instru très lyrique, un beat qui claque, Les mecs qui posent ont un flow comme je les aime. Un vrai coup de pression.
Joe Budden – Three Sides to a story
Je voulais conclure sur une note différente. Un morceau de rap qui m’a bouleversé tant l’histoire qu’il raconte est un fait divers horrible. Comme son nom l’indique, il s’agit de 3 points de vue de la même histoire. La chute est terrible.
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