Paris : la nouvelle soirée Venus Frequencies revient aux fondements de la techno

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L’agence Venus Agency organise la deuxième édition de son nouveau projet de soirées techno Venus Frequencies, ce samedi 25 mars à Petit Bain. Objectif : décélérer les BPM pour retrouver les fondements de la culture club dans des lieux où la qualité du son et la scénographie sont aussi centrales que le public.

En moins de deux ans, le collectif Vénus Club, piloté par une vingtaine de DJs, productrices et organisatrices d’événements s’est forgée une expertise de taille sur la scène parisienne et française. C’est aussi via son agence de talents, la Venus Agency, fondée par Pauline Jacquelin et Élodie Vitalis que l’entité se démarque. Bienveillance, solidarité, passion et surtout espace safe en ont fait le porte-étendard d’une nouvelle expérience de la fête – en témoignera Venus Frequencies, leur nouvelle série de soirées techno qui s’installera à nouveau dans Petit Bain ce samedi.

Ralentir la techno 

« De manière générale, la scène actuelle a eu tendance à beaucoup accélérer ces dernières années. », observe Pauline Jacquelin, DJ sous le nom de Paola, résidente du Glazart et co-fondatrice de la Venus Agency. Ces dernières années, elle qui joue habituellement techno oldschool et acid techno sur vinyles s’est sentie « obligée de jouer plus rapidement pour coller à la scène et contenter un public de plus en plus demandeur de vitesse », friand de sonorités industrielles et brutales jusqu’à pousser le BPM à 160-165. 

Pauline alias Paola, fondatrice de Venus Agency

C’est de là qu’émerge l’idée des Venus Frequencies. Avec ce nouveau projet, l’agence veut prendre le pari d’offrir une techno plus primitive aux alentours de 130 BPM, inspirée d’artistes dans la lignée du duo anglais Paranoid London. « Notre réflexion a été de prendre le contre-pied et d’initier le ralentissement. C’est super que cette scène ultra rapide existe, mais il faut de tout et ne pas laisser un seul genre dominer les autres. », confirme Pauline. Une autre vision de la techno « plus lente mais toute aussi puissante », sorte de retour aux sources à la croisée des autres (nouveaux comme anciens) genres, et qui aura désormais son rendez-vous dédié. 

À expérience sonore totale, scénographie décuplée 

En ralentissant le BPM, le format des Venus Frequencies n’en oublie pas la qualité du son : c’est même la tête d’affiche de ses futures soirées. Ici, il est question de revenir aux « racines de notre club culture », à la quête flashback des cultures noires et noires américaines d’où tout a émergé, des soundsystem jamaïcains aux sorciers machinistes de la Techno de Détroit, des virtuoses des TB 303, TR 808 et 909 à la UK House de Manchester sous cloche de l’Angleterre de Thatcher. Le tout, porté par une programmation riche entre scène internationale et locale qui jonglera entre 125 et 135 BPM.

Le deuxièm rendez-vous aura donc lieu sur le système-son de pointe du Petit Bain ce samedi 25 mars. De minuit à 6h, la cale du bateau accueillera pour l’occasion DO/OR/DIE, Estelle P et leurs résidentzs Paola B2B IAMBP. 

Dans ce cocon toujours safe où les fréquences se prêtent au jeu de l’expérimentation, la Venus Agency prévoit aussi que le public en soit l’acteur principal, « connecté.e au DJ, à la musique, à soi-même et aux autres. » Le Dj Booth sera placé au milieu de la salle pour accentuer l’immersivité sonore, et la scénographie sera confiée au Collectif Capsule, déjà remarqué dans des festivals français comme Sarcus ou Nostromo, également derrière l’identité visuelle des Venus Frequencies.

« L’idée c’est ensuite de donner l’impression que le DJ nous plonge dans un trou noir et d’envelopper le public dans notre univers grâce à des structures et des jeux de projections accompagnés de jeux de lumières et de lasers. », conclut Pauline. Direction Venus. 

Toutes les informations sont à retrouver sur l’événement Facebook, et vos préventes sur la billetterie en ligne