AdrienIl est venu le temps de la Dour playlist ! Plus que deux petits mois avant que la plaine de la machine à feu ne s’agite au rythme des Doureuuuuh de milliers de festivaliers et des 236 artistes qui animeront les 8 scènes de l’un des festivals les plus excitants et qualitatifs d’Europe. Une belle grosse fête comme on les aime du 12 au 16 juillet avec, comme d’habitude, de nombreux choix cornéliens à faire afin de s’y retrouver dans cette débauche sonique. Pour vous orienter au cœur du déluge, vous faire rêver et vous donner la frite, nous vous avons concocté une sélection de nos coups de cœurs et immanquables du festival.
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Jour par jour, scène par scène et chapiteau par chapiteau, c’est parti pour un décorticage de ce que peut vous offrir le festival Belge cette année. Et niveau Belgitude, le public ne sera pas en reste cette année avec près de 20% d’artistes locaux. Un vrai pari sur l’avenir pour Alexandre Stevens et Mathieu Fonsny, les deux programmateurs. Ces derniers souhaitent faire du lieu un tremplin pour la jeune scène mais aussi un véritable laboratoire ouvert à toutes les tendances (ce n’est d’ailleurs pas pour rien que l’un des scènes se nomme le Labo). On y retrouvera d’ailleurs de nombreuses valeurs sûres comme Palms Trax, AZF ou encore Mall Grab. On risque aussi de beaucoup raver au cœur de l’incroyable Red Bull Elektropedia Balzaal et de l’intimiste Petite Maison Dans La Prairie. Cet entre-deux pauses chill au Dub Corner ou au Bar du Petit Bois, après un concert géant sur la Last Arena ou encore au sortir d’une session rock garage à la Caverne ou hip hop à la Jupiler Boom Box.
Alors prends tes potes, ta tente et ta licorne à paillettes. Dure Vie t’emmène à Dour !
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THE LAST ARENA
Aka la Main Stage. D’une capacité de 20 000 personnes, c’est évidemment la plus grande scène du festival et la première sur laquelle on tombe en arrivant de l’entrée. Un point de rassemblement avec de nombreuses têtes d’affiche qui secouent la masse et font vrombir les cœurs.
On recommande :
Mercredi
Vald pour dire bonjour à Dour et M.I.A afin d’allumer le chant de la révolte mais surtout de la teuf sur tout le reste du festival.
Jeudi
Bruxelles arrive, événement immanquable pour tous les amateurs de hip hop francophone. Titre d’une chanson de Roméo Elvis et Caballero qui se transforme ici en projet de résidence confié aux deux duos Caballero & JeanJass et Roméo Elvis & le Motel. Concert unique, exclusif et très Belge ! Saupoudrez le tout d’un peu de poèsie avec Wax Tailor et du nouveau live de Vitalic : « ODC » et la combinaison devrait s’avérer sympathique.
Vendredi
Grand moment de rock french touch avec ces bons vieux Phoenix avant de passer du Zef side de la force avec Die Antwoord.
Dimanche
Le duo Justice risque de vider les dernières cartouches de certains avec « Woman », leur nouvel album bien orienté disco. Pour les autres, ce ne sera qu’une parenthèse enchantée lors de cette dernière soirée qui risque encore de durer. Ou de Dourer.
JUPILER BOOMBOX
Le rendez-vous des thugs et amateurs de punchlines tranchantes. Sous ce chapiteau d’une capacité de 8500 places voire plus en cas de pluie, le hip hop est à l’honneur mais pas que. Un passage tout de même obligatoire pour tout aficionado digne de ce nom.
On recommande :
Mercredi
Binkbeats instrumentiste inspiré et inspirant, Caballero & Jean Jass ambianceurs incontournables de la nouvelle scène Belge mais aussi Damso le jeune prodige histoire d’ouvrir la boombox en fanfare ! Et pour finir la soirée en mode bordel, le dj anglais Toddla T et sa house garage accompagné du MC DRS en mode grimme dubstep. On espère simplement que le chapiteau résistera à cette première soirée.
Jeudi
Honneur aux femmes, on ne retiendra que la fantastique Kate Tempest, son rap poétique et engagé et son flow imparable.
Samedi
Aujourd’hui c’est Lefto qui régale. Le mec à sans doute fait plus d’éditions de Dour que toi et il en est même résident depuis 2006 ! Il a donc évidemment son plateau éponyme sur la boombox. Et parmi les artistes qu’il amène dans ses chaussettes, on avoue avoir un petit coup de cœur pour Machinedrum le magnifique, le jazz d’Henry Wu & The Kamaal Williams Experience, les expérience de Shobaleader One et la leçon de sampling de Soulection. Encore un coup à rester perché.
Dimanche
Lorenzo l’empereur du sale le temps de fumer une clope et de rire un peu. Bon ok on pleure pas beaucoup à Dour.
LA PETITE MAISON DANS LA PRAIRIE
Petit cocon d’amour au cœur du maelstrom. Cocon de tout de même 8500 personnes mais c’est ici ou tu risques le plus de trouver ton crush du festival et de l’emmener ensuite danser sur le meilleur de la house. Le chapiteau du bonheur ou presque tout le monde peut s’y retrouver musicalement.
On recommande :
Jeudi
L’après midi, on se laisse emporter par la douce folie de The Lemon Twigs. Pour ce qui est de la nuit, le live du grand Larry Heard aka Mr Fingers aurait pu nous combler mais c’est sans compter sur The Black Madonna, sa jeune comparse Chicagoane, l’électro disco déjantée du Norvégien Todd Terje et Antal le patron du fameux label Hollandais Rush Hour. Un superbe plateau pour une soirée qui s’annonce mouvementée. Fièvre du jeudi soir est tu là ?
Vendredi
Histoire de passer de l’ombre à la lumière, on appréciera les sonorités étranges et travaillées de Trentemøller avant d’aller sautiller sur la dub entraînante et rafraîchissante du Lyonnais Panda Dub.
Samedi
Pour bien commencer la journée, on se laisse prendre au jeu de ce qui est sans doute l’une des seules fanfares techno au monde. Meute risque de nous étonner avec ses reprises des standards de la musique électronique. Un petit tour par l’Orient s’impose ensuite avec Acid Arab avant de s’envoler avec le live toujours imposant du prodigieux Rone. Et pour se faire hypnotiser toute la soirée, il suffira de la poursuivre en compagnie de Roman Flügel suivi de Hunee. La magie est dans la prairie.
Dimanche
Un peu de douceur et d’évasion avec Chassol avant de s’envoler vers l’hyperespace durant le live de Lone. La soirée s’annonce ensuite passionnante avec monsieur Carl Craig accompagné de 5 musiciens dont le pianiste Francesco Tristiano pour son nouveau show intitulé « Versus ». Pour ce qui est du concentré de chill on s’adressera à John Hopkins ou au dj set de Kiasmos même si on sait pertinemment que si tu es dans le coin, tu auras juste envie de te buter sur le live de KiNK petit sacripant.
LA CAVERNE
Cette scène dont la capacité s’élève à 8500 places accueille les fans de rock dans son spectre large, allant du garage au doom en passant par le punk, la new wave ou encore le hardcore. La nuit, les guitares saturées au maximum se transforment en un vrombissement sonore à base de techno brutale ou d’electronica version dark. C’est sûr, il vaut mieux être bien accroché avant de s’engouffrer dans la caverne !
On recommande :
Jeudi
Les français du groupe Cheveu nous présenteront leur nouveau projet avec les musiciens sahariens du Group Doueh. Ensuite on se donne Rendez-Vous pour un peu de new wave, et Temples viendra calmer le jeu avec son indie rock tendance psyché. Le soir grosse techno en perspective avec un enchainement plus qu’efficace entre Karenn, duo formé de Pariah et Jamie Roberts, Dubfire et Dax J.
Vendredi
Garage rock ensoleillé avec Twin Peaks, puis petit passage devant Crystal Castles le soir, juste histoire de passer faire coucou à nos 15 ans.
Dimanche
La scène alternative rock de L.A. sera mise à l’honneur avec le duo féminin Deap Vally et chanteur-compositeur Hanni El Khatib. Puis on ira faire un tour côté punk anglais avec les Sleaford Mods et leur style inclassable. La nuit tombée, Manu le Malin prendra possession de la caverne et au vu des djs qui le précèdent, il risque de ne pas y aller de main morte. Met tes bretelles Gaston ça va décoller !
DE RED BULL ELEKTROPEDIA BALZAAL
Cette scène consacrée à la musique électronique, l’une de nos préférées vous l’aurez deviner, prend le rôle de dancefloor attitré du festival et ce de 15h à 3h du matin en continu. Comme à son habitude, la direction artistique s’est attachée à nous faire découvrir les multiples facettes du genre, le but étant de nous ouvrir à d’autres horizons, de ceux qu’on ne prend pas forcément le temps de contempler.
On recommande :
Jeudi
Alors comme on l’a dit, Jeudi c’est D’n’B. On n’y connaît pas grand chose à ce niveau là, mais on est curieux d’aller voir les artistes Dj Hype & Hazard, One 87 et Lenzman.
Vendredi
On serait tentés de rester toute la journée sur cette scène tant le voyage annoncé promet d’être intéressant. D’abord, on commencera plutôt tranquille sur la deep house de Raw District et de Red D en b2b Fabrice Lig. Ensuite on aura le droit à un concentré de têtes d’affiches du milieu techno telles qu’Appolonia, Blawan, Nina Kraviz et Sam Paganini. Mais ce n’est pas tout ! La jeune productrice Belge Amelie Lens sera aussi de la party.
Samedi
Retour sur la drum n bass donc, penchant plutôt cette fois-ci vers la dubstep ou la jungle à l’instar de SaSaSaS, crew composé de 5 MCs et d’1 dj qui libèrent sur scène une énergie incroyable.
Dimanche
Encore une fois, il est possible de passer 10h d’affilée à la Red Bull stage en cette journée de clôture grâce à un line up réfléchi et éclectique. Les fiers représentants locaux DKA et Charlotte de Witte ouvrent le bal. S’enchaine ensuite une triade très cohérente composée de Solomun, Dixon et Tale Of Us, qui défendent tous chacun à leur manière une house aux codes mélodieux, dark et planants. Le jeu se corse avec Kölsch et Adam Beyer, mais la cerise sur le gâteau c’est sûrement Surgeon, en LIVE. De quoi se dire au revoir dans un grand fracas technoïde.
DUB CORNER
La plus petite scène du festival rend hommage à la culture dub. Ce petit hameau de paix fait un peu office de chill out géant, là où l’on vient ralentir la cadence (cadanse ?) avant de repartir de plus belle. Résident depuis la 3ème année consécutive, le Reggaebus Soundsystem sera présent chaque jour sur scène, à 2 ou accompagnés d’Omar Perry, fils de Lee ‘Scratch’ Perry, le jeudi et de Mo’Kalamity le dimanche.
On recommande :
Mercredi
Dj Vadim, artiste russe aux multiples casquettes présentera sa vision du dub tendance hip hop/soul avec un touche électronique qui prends une différente forme à chaque album.
Jeudi
On passe voir Metta Frequencies, projet live aux influences reggae roots & Uk Dub né de l’union entre 2 belges amoureux de la dub culture.
Vendredi
La pause de la journée sera accordée à Conscious Sounds, artiste présent sur la scène dub UK depuis les années 80. Un chemin parcouru qu’il exposera derrière les platines accompagné de Freeman.
Samedi
Après avoir fondé le collectif King Earthquake en 1977, Erol Arawak est revenu dans le game dans les années 2000. Toujours prêt à dégainer ses vinyles, c’est un vrai show de pionnier auquel vous assisterez.
Dimanche
Dub Addict vous rendra accro à ses wobbles. Ça dub mais ça dort pas !
LE LABO
Hyper éclectique, la scène du Labo passe par tous les genres pourvu que la musique soit bonne. Ce chapiteau plus intimiste que les autres (3000 places contre 10000 pour la Red Bull Stage) est parfait pour les adeptes de musique indé, innovatrice et parfois un peu chtarbé.
On recommande :
Jeudi
La synth-pop sera défendue d’un côté par FAIRE de chez Microqlima, et de l’autre par Agar Agar, les petits chouchous parisiens de l’écurie Cracki. Puis on embarquera vers les contrées IDM et expérimentales de Rival Consoles et Blanck Mass, avant de se perdre dans la deep house orientalisée de Red Axes ou la techno minimale de Christian Löfler. Un line up tout en finesse qui fait sens.
Vendredi
À chaque fois que Palms Trax sévit on est sûr de passer un moment de house de qualité. Mais le point d’orgue de la journée sera probablement Romare qui pour l’occasion sera accompagné d’un groupe en live.
Samedi
On se laissera apprivoiser par Ry X venu apaiser les festivaliers de sa voix angevine. Le soir, Mall Grab et Dj AZF effectueront un tournant entre house et techno d’un simple claquement de doigts.
Dimanche
Le rap s’empare du Labo avec le suisse DI-MEH, les montréalais d’Alaclair Ensemble et leur style de fou, Nadia Rose et sa vision moderne de la grime, ainsi que les français de Bon Gamin aka Ichon, Myth Syzer et Loveni.
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Article écrit par Adrien & Julie.
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