Depuis quelques années, Facebook voit fleurir sur sa toile nombre de groupes de partage consacrés à la recherche collaborative, minutieuse et passionnée de « pépites musicales » en tout genre. Parmi eux et en tête de ligne, La Chinerie, fédératrice de plusieurs milliers de membres et déclinable à l’infini en fonction de leurs affinités et de leurs localisations partout en France – et même jusqu’à certains pays européens limitrophes.
C’est la possibilité pour chacun d’explorer l’incommensurabilité de la musique, ses infinies potentialités de genres et sous genres, d’artistes, et avec eux nombre de morceaux dont s’ensuivent le « Whoah » qui semble dire qu’on a potentiellement déniché « la » pépite. Avec la montée en flèche des réseaux sociaux depuis quelques années, cette recherche, autrefois timide et subjective, tend aujourd’hui à devenir une source riche de partage entre tous ces « diggers », avides d’accélérer le mouvement exponentiel de la scène électronique. Jusqu’à en devenir eux-mêmes promoteurs.
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Créée en 2014 par deux amis assoiffés d’explorations musicales, La Chinerie est rapidement devenue la première communauté de digging en France avec aujourd’hui plus de 20 000 membres au compteur. Plutôt house, techno, musique des origines, rap, micro house, jungle, ambient ? En cherchant « Chineurs de » et en y associant son style, chaque envie pourra être assouvie en quelques clics.
Une vaste communauté de plus de 90 000 membres qui interagissent chaque jour sur ces différents groupes et qui ont permis à ses créateurs, Quentin et Anthony, de lancer le pari fou d’organiser le premier festival collaboratif initié par le social digging. « On a toujours eu cette idée un peu folle dans un coin de notre tête, comme un rêve, on se disait « t’imagines si on monte un festival avec tout le monde, ce serait ouf !« . Et puis petit à petit, la communauté s’est agrandie, et on a commencé à penser que c’était réalisable.«
Leur objectif : permettre à toute ces potentialités d’acteurs de participer, sur internet puis en direct, le temps d’un festival, à la création, au développement et à la réalisation d’un projet commun tout en essayant de répondre à la demande et aux envies de tous ceux qui voudraient s’impliquer dans l’aventure. En somme, une nouvelle manière d’aborder la musique, en invitant tout passionné à aborder en quelque sorte le métier de promoteur. « Déjà au travers des groupes Facebook (et pas que les nôtres), il y a une façon sociale d’aborder la musique, nous ne sommes pas seuls dans nos découvertes, on peut les partager avec des gens qui comprennent nos goûts. C’est la même chose pour le festival, c’est une façon sociale d’aborder la construction d’un évènement, et c’est enrichissant d’apprendre des autres et de participer soi-même à cette expérience !«
Depuis hier, une campagne de crowfunding a été lancée sur KissKissBankBank afin de financer ce projet colossal prévu dans le courant de la rentrée de septembre. 50 000€, c’est le premier pallier à atteindre avant le 30 avril pour construire les premières briques de cette oeuvre collective à grande échelle. « On est obligés de financer le projet et d’apporter un peu de trésorerie pour pouvoir réserver le lieu et les artistes. Ce premier pallier correspond au minimum pour que le projet existe.«
Et le projet, lui, est prometteur : un festival principalement orienté house, disco/funk, micro house et hip hop – sans compter une scène supplémentaire techno/electro/jungle qui pourrait voir le jour en cas de grande réussite. Les lives et DJ sets seront accompagnés d’activités inédites et originales comme des cours de production musicale animés par les djs du festival, une brocante de vinyles ou encore des conférences, jusqu’ici potentiellement envisagées et à l’avenir votées par l’ensemble de la communauté organisatrice.
Qui dit « La Chinerie Festival » dit forcément un line up engagé sur la qualité de la sélection musicale et qui invitera, comme ses différents groupes de digging, à la découverte et au partage dans une démarche de proposer des artistes souvent inconnus du public, mais qui méritent grandement d’être mis en lumière. Quand on leur demande l’artiste le plus fou qu’ils voudraient inviter, la réponse se veut alléchante : « Ce serait quelqu’un de pas très connu. Je pense à un ou deux ricains de l’époque que plus personne ne connaît aujourd’hui, comme Chris Gray ou Walt J. Ce serait vraiment dingue de les ramener.«
Vous savez ce qu’il vous reste à faire !
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La Chinerie : Facebook / Soundcloud / Bandcamp
La Chinerie Festival : Facebook / KissKissBankBank