Crédit photo : Rémy Golinelli
Du 30 juin au 2 juillet prochains, le Macki Music Festival revient pour une quatrième édition dans le magnifique parc de Carrières-sur-Seine, accessible en une poignée de minutes depuis Paris. Décryptage d’une recette qui fait succès alliant cadre bucolique, programmation éclectique et ambiance unique ; déjantée, comme on l’aime.
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Créé par les collectifs de La Mamie’s et Cracki Records, co-organisateurs de cette bringue annuelle connue des fêtards de France et de Navarre depuis maintenant 4 ans – et désormais solidement implanté dans le paysage de l’évènementiel parisien, le Macki Music Festival est aussi doux et sucré que son nom l’indique. Niché sur les bords de Seine, son environnement, propice à la fête et à la liberté des mouvements de chacun, se trouve très loin des gros festivals français où le béton accompagne les kilowatts de soundsystems. Une culture alternative où l’amour du son transpire sur sa programmation, éclectique, novatrice, et où les têtes d’affiche se mêlent subtilement aux nouvelles pousses. C’est tout l’intérêt de ce papier, étoffer ta connaissance pointue de cette merveilleuse programmation.
Les habitués
Samedi, Antal fait son come back dans les Yvelines en B2B avec Hunee pour fêter les 20 ans de son label Rush Hour. À ne pas manquer le live de Soichi Terada, magicien japonais fomenté avec son compatriote Shinichiro Yokota. « Macki » étant la contraction de La Mamie’s et Cracki, on ne s’étonnera pas de croiser les deux collectifs aux manettes de ce dimanche 2 juillet, aux côtés de Mall Grab, Folamour et Mézigue de l’écurie D.KO, et le collectif parisien Chineurs de Paname.
Les pointures
Cortex ne fait certainement pas partie des minus. Ce groupe pionnier du jazz funk français, emmené par le claviériste Alain Mion, ferait groover n’importe qui, même toi qui vient de renverser ta tasse de café sur ta chemise 10 minutes avant ton rendez-vous client. Dure Vie.
Nul doute que le sextuor de Cortex sera enchanté de retrouver Los Wembler’s de Iquitos. Il ne s’agit pas d’un vendeur de tacos du Mississippi mais bien d’une formation péruvienne qui pratique la cumbia en polo ou chemise à manches courtes. Très bon délire. « Rien de tel qu’un cours de danse du pétrole pour chiner ta target du festoche ».
Les coups de cœur Dure Vie
Après BCUC, coup de coeur de France Inter, voici nos préférés de cette édition 2017 : Mézigue, patron de l’acid, Folamour dont on est fous amoureux, Renart le chef d’orchestre Techno et enfin Nadia Rose, parce que chez Dure Vie on aime aussi le Hip Hop et les femmes.
Les petits nouveaux
À noter cette année la présence du duo Kodäma, repéré par La Mamie’s et juché entre trip hop et néo soul, où tout est réalisé fait maison (de l’arrangement à la voix, de tous les instruments aux choeurs). Avec une chanteuse compositrice aux origines croisées japonaises et congolaises, nul doute que l’électronique et l’acoustique se fondent pour donner une apothéose expérimentale unique en live.
À découvrir également Lucien & The Kimono Orchestra, un quatuor parisien de jazz/funk électronique récemment signé sur Cracki Records. Ça nous prend aux tripes aussi fort que ça en est doux, et nul doute que l’on ira jeter une oreille et sûrement risquer de s’envoler.
Les extras
Soirée d’ouverture le 30 juin à La Machine du Moulin Rouge, avec un line-up 100% techno – pour ravir les férus de brutalité qui ne seraient pas satisfaits lors du festival. Le set d’Objekt, le live brutal et puissant de Rrose, et la reine Paula Temple inaugureront les festivités. À noter également les boat parties du collectif déjanté Otto 10…
Alors un conseil, viens tôt (ça commence dès 15h), pour profiter à fond de la journée et éviter de te transformer en papillon de nuit à 23h30 – fin des concerts !
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