Musiques électroniques au pluriel : le collectif et label franco-anglais Sentaku fédère depuis 7 ans

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Ce jeudi 27 avril, le collectif et label Sentaku investit le club de référence parisien Badaboum pour raconter son histoire. De Londres à Paris, retour sur le succès fédérateur d’un groupe de potes aventureux. Musiques électroniques au pluriel. 

Londres, 2017. Massaï et Josh Rawl organisent des événements dans la capitale britannique et ont envie d’accélérer leur passion pour la musique électronique en créant leur propre label. C’est avec Jane QX (qui s’occupe encore du design de leurs visuels) que le compas se plante dans une image forte : la période EDO du Japon (caractérisée par l’art des estampes sur bois, les formes théâtrales et les haïkus). « C’est la naissance du projet Sentaku que nous avons passé beaucoup de temps à associer et former autour de la musique et l’image », confirme le tandem. 

Leur première soirée sous la bannière Sentaku au Lion and Lamb est alors le baptême de ce qui les fédère toujours aujourd’hui : le partage. « On a toujours été entouré de gens très talentueux qui n’avaient pas de plateforme réelle d’expression. Notre label a été créé dans le but de partager la musique qui nous avait touché à notre audience. », explique le collectif. Dans ce club au cœur névralgique de Londres où des légendes comme Ricardo Villalobos, Craig Richards ou encore Rhadoo ont déjà eu leurs habitudes, Sentaku fait le pari d’une expérience immersive qui rassemble. « C’est avant tout une histoire de famille qu’on essaye de transcrire à travers notre ligne artistique », confirment-ils.

Ne pas rentrer dans les cases 

Sentaku, c’est aussi un kaléidoscope d’influences sonores revendiqué. Exit les étiquettes : de l’ambient au hip-hop, de la house à la techno… tant que la découverte prime. « On n’aime pas mettre les choses dans des cases », explique le duo qui s’inspire de festivals comme le Dekmantel (Amsterdam), le Labyrinth (Japon) ou le Houghton, réputés pour leurs programmations au spectre sans frontières.

Ce dernier sera le ciment de leur inspiration – coïncidence (ou non), Craig Richards en est le programmateur. « Il a traversé toutes les époques et a une connaissance du milieu et de la musique sans faille. Réussir à rassembler autant d’artistes qu’il soit connus ou moins connus, c’est impressionnant », concèdent-ils. « On lui fait simplement confiance car on sait que sa proposition va être unique et qu’il va nous faire découvrir pleins de nouveaux talents. » Le collectif et label Cartulis, acteur majeur de la scène londonienne scellera leurs premiers gigs

© Les 2 ans de Sentaku à The Cause (Londres)

Rex Club, Café Barge, Rotonde Stalingrad, Nodd Club, Petit Bain, Mazette… La vague Sentaku investit ensuite Paris mais aussi Nantes, Lille, Grenoble, Marseille et même l’international à Londres (Fabric), São Paulo (D-Edge), l’Allemagne (Bürro), Milan (Discosizer), Lisbonne (Ministerium) ou encore Vienne, sans prétention. « Le Wu-Tang nous ressemble dans l’essence même de la création du groupe : c’est une histoire de potes qui ont rassemblé leurs forces dans le but de créer un concept unique et novateur sur la scène hip hop en restant simple et égal à eux-même. », confirme en chœur la bande.

Leur prochain rendez-vous investira le plateau du célèbre club Badaboum ce jeudi 27 avril, de 23h30 à 6h. « C’est Sentaku dans toute sa splendeur », se réjouissent-ils, avec aux commandes un plateau composé de (pratiquement) tous leurs résidents, Massaï et Dandeloo en opening, le nouveau live de Lamalice créé pour l’occasion, et Pablo et Point Nemo (Ill Spleen + Sed) pour le finish. On pose le RTT. 

Toutes les informations sont à retrouver sur l’événement Facebook, et vos préventes sur la billetterie en ligne