En 2015, Philippe Martin crée La Mission, association lyonnaise de musique électronique qui privilégie des line-up 100% micro. Deux ans après, ils font partie intégrante de la scène électronique locale avec une résidence au Bellona et une soirée mensuelle faisant figurer des têtes d’affiches telles que Margaret Dygas, Rhadoo ou Petre Inspirescu (pour ne citer qu’eux). Dans le cadre de la prochaine Mission avec Cristi Cons le 14 janvier, nous avons eu le plaisir de poser quelques questions à Philippe, fondateur de l’association.
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Qu’est-ce qui a motivé la création de La Mission et quelles étaient vos perspectives à ce moment-là ?
Nous voulions faire des line-up avec des artistes qu’on apprécie tant musicalement qu’humainement et qui ne sont que peu ou pas venus à Lyon.
Pas forcément la course à la tête d’affiche, mais simplement des artistes avec des releases intéressantes et dont on partage la même philosophie.
Qu’est ce qui fait l’identité de La Mission ?
Je pense que c’est clairement nos bookings qui ont donné l’identité de La Mission. Nous essayons au maximum de garder notre ligne directrice tout en essayant de coller à l’actu de l’artiste que nous allons faire venir.
L’importance et le temps d’expression également laissés aux artistes locaux en leur donnant entre 2 et 3 heures de warm-up à chaque soirée pour contribuer à l’identité de nos soirées.
Vous accordez de l’importance aux artistes locaux, en avez-vous quelques uns à nous conseiller?
Bien sûr, nous avons une récurrence de plusieurs artistes locaux : Lumbago (Lumbago Rec), Hergè (Atipik Kolektif), Dote (whsnxt), Wavesonik (Realize), Miimo (Art Feast Crüe)…
En 2017, nous allons également inviter des artistes locaux mais d’autres villes (Paris, Marseille, Lille…) afin de favoriser les échanges et développer La Mission.
Vous organisiez une soirée de temps en temps et dès janvier 2016, vous organisez une soirée mensuelle et avez su vous entourer d’une communauté fidèle. Comment expliquez-vous cet engouement ?
Nous avions débuté nos soirées au Ninkasi Kao avec des line-ups ambitieux pour ce lieu (beaucoup de soirées techno et house, mais très rarement de minimal).
Les deux premières éditions présentaient deux têtes d’affiches (Fumiya Tanaka & Barac, Sonja Moonear & DeWalta) puis le Bellona Club nous a contacté et proposé une résidence avec une date par mois. D’abord un vendredi (Cabanne en janvier, Martinez en février) puis cela a vite évolué à un samedi par mois.
L’idée d’une résidence était clairement un objectif, donc merci au Bellona Club de nous faire confiance !
Quelle est la soirée La Mission qui vous a le plus marqué ?
C’est une question vraiment compliquée car chaque soirée a son lot de surprise et nous marque sur différents plans. Peut-être Cabanne et ses 4 heures de set pour justement notre première au Bellona… C’était fou !
Y a-t-il un DJ que vous avez particulièrement aimé recevoir ?
Impossible de n’en citer qu’un seul. La plupart des artistes que nous avons invité sont des personnes que nous connaissons d’avant, sur d’autres événements en club ou festivals. Une certaine complicité s’est crée au fil du temps avec chacun… Alors je dirais Fumiya Tanaka, Lowris, DeWalta, Cabanne, Martinez, Petre Inspirescu, Tobi Neumann, Binh, Sammy Dee, Rhadoo, Raresh, Praslea, Sonja Moonear, Barac, Margaret Dygas, Andrey Pushkarev, Varhat (rires).
L’esprit La Mission en 3 tracks
Ada Kaleh – Regasire
Alex Celler – Pacificon
Isolée – Beau Mot Plage (Bisous aux copains)
Vous organisez toutes vos soirées au Bellona, quels avantages présentent ce club ?
Incontestablement et sans hésiter : le system son ! Ce club a tout compris en privilégiant cet aspect là du « clubbing ». L’entrée interdite aux moins de 20 ans permet aussi d’avoir une sélection naturelle à l’entrée et favorise une clientèle vraiment plus axée sur la musique et la programmation qui y est proposée.
Plusieurs établissements lyonnais et parisiens nous ont contactés pour organiser des événements La Mission chez eux, mais ils semblaient trop prendre à la légère l’aspect musical à notre goût.
L’Hypnotik Festival vous a donné carte blanche pour la salle minimale, comment s’est passé votre rapprochement avec le festival et serez-vous présents à la prochaine édition ?
Très bien. Sur le coup nous étions surpris que le collectif Elektro System nous confie la programmation d’une salle sur un événement d’une telle ampleur.
La soirée s’est très bien passée, donc on espère revenir l’année prochaine… On travaille déjà sur un line-up afin de leur proposer un nouveau plateau pour l’édition 2017. Croisez les doigts pour nous !
Envisagez-vous de développer des partenariats avec d’autres collectifs lyonnais ?
Nous n’excluons rien car pour l’instant rien n’est acté. Nous sommes proches de différents crews et labels lyonnais (Lumbago Rec, Atipik Kolektif, Who’s Next pour ne citer qu’eux) ainsi que des groupes de partage de musiques comme Beau Mot Plage. Cependant, nous restons ouverts à toutes propositions.
Quels sont vos projets pour l’année 2017 ?
Développer les soirées La Mission dans différentes villes en France et dans différents lieux alternatifs qu’un simple format club.
Des résidences d’artistes vont être mises en place rapidement en 2017 et on hâte de partager cela avec vous !
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Merci Philippe d’avoir pris le temps de répondre à nos questions !
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