Photo en une © ILLIASTEIRLINCK
« Arts in-situ, DJs pointus » : telle pourrait être la devise de ce festival belge unique en son genre qui aligne comme à son habitude une programmation musicale et artistique toujours plus audacieuse sur le site tape-à-l’œil du château de Horst. Du 7 au 9 septembre prochain à proximité de Louvain, trois scènes « DIY » et éphémères y accueilleront un roster d’artistes internationaux digne d’un « All-Star Game ».
Collectif hors des sentiers battus, autrefois promoteur décrié, ONKRUID s’est affirmé dans le paysage culturel belge par sa coalition réussie d’enthousiastes d’architecture, de musique, d’urbanisme et de politique culturelle. L’organisation met régulièrement au jour des projets originaux, à l’instar du and& et du HORST, promouvant à ces occasions une approche rafraîchissante de la ville et des espaces publics.
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Clap de fin pour le HORST Festival
Le HORST a rejoint ces quelques événements-eldorados (Terraforma, Unsound, Les Siestes…) qui poussent le concept du « festival » dans ses retranchements. Une singularité qui lui valent régulièrement les éloges de la presse spécialisée (quatrième position du classement des meilleurs festivals de septembre sur RA cette année) comme la visite de festivaliers venus d’Australie, du Brésil, d’Espagne ou de Finlande (près d’une douzaine de nationalité au total) pour l’événement.
Par souci de préservation de la faune et du vieil héritage du château, l’équipe a décidé de mettre un point d’orgue à l’aventure, annonçant au début de l’été que cette cinquième édition sera aussi la dernière. Surprise tout de même pour marquer le coup : un troisième jour de festivités et une troisième scène ont été ajoutés pour muscler le programme.
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Une programmation digne d’un « All-Star Game »
Comme à son habitude le festival nous dévoile une programmation de fin « connoisseur » : juste assemblage de DJs (encore) sous les radars, d’authentiques « crate diggers », de figures bien établies et autres pivots de la techno-sphère. Au total, une quarantaine d’artistes célébrés pour leur musicalité se produiront au festival dont la rayonnante Mafalda, le duo Glaswégien Optimo, l’« almost never famous » DMX Krew, DJ Normal 4, un live d’Octo Octa, Josey Rebelle, DJ Bone ou des réguliers du festival comme San Soda et MCDE. Jugez par vous-même.
Cet atypique château du XVème siècle et ses précieux alentours fait de bois et de larges étendues marécageuses ont la particularité d’être habillés, à l’occasion du festival, par des artistes, sculpteurs, scénographes et architectes réputés, lesquels construisent leurs œuvres en adéquation avec les lieux. Cette année, les architectes de l’Atelier Bow-Wow de Tokyo, unanimement reconnu pour leurs pratiques avant-gardistes, y construiront la « Lakeside Dancers Club », une imposante scène connectant le lac et les danseurs. Le duo d’artistes hollandais Children of the light, passé maître dans l’art de mettre en lumière festivals, scènes et clubs (parmi lesquels le (feue) Trouw et De School), figure également une nouvelle fois à l’affiche !
La maquette de la « Lakeside Dancers Club », scène éphémère réalisée par les japonais de l’atelier Bow Wow
Après trois ans d’histoire commune et une flopée de souvenirs heureux, il m’est difficile d’être objectif sur le sujet, le HORST étant devenu au fil des ans un véritable rituel de rentrée. Il n’est pas (encore) trop tard pour vivre, vous aussi, le coup de foudre.
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