« We believe that music can be visionary and inspiring, rebellious and radical but above all, we believe that music can be an adventure. »

 

Visionnaire, inspirant, un poil rebel, parfois radical mais surtout synonyme d’un réel voyage : c’est exactement ce qu’on emploierait pour définir l’atmosphère du Dekmantel Festival. On comprend d’office l’engouement du sold-out quelques semaines après l’annonce du line-up, éclectique, et plutôt carrément démentiel.

Du 2 au 6 août, le festival, niché à quelques bonnes dizaines de minutes en vélo du centre d’Amsterdam (de toute façon c’est le sport national), dessine plusieurs locations dont l’ilôt du « Amsterdamse Bos » (comprendre bois d’Amsterdam), ce genre de havre de paix verdoyant où tout est beau, et où les sonorités des journées s’accordent parfaitement au cadre.

Outre le dépaysement assuré de ce gigantesque open air, le festival compte de nombreux lieux du paysage culturel des environs d’Amsterdam. La salle de concert du Muziekgebouw Aan ‘T Ij accueillera dès le mercredi l’exceptionnel concert d’inauguration de Steve Reich ; le Tolhuistuin abritera des concerts plus intimistes, le club fraîchement débarqué en 2016 du Shelter s’occupera de la mise en jambe des nuits dès le jeudi, ou encore des expérimentations sonores dans l’amphithéâtre moderne du Bimhuis, qui réserve une large partie de sa programmation aux musiques du monde et au jazz.

Festival de jour et de nuit, la quintessence de sa programmation se trouve pourtant incontestablement sur les scènes des jours.

Mainstage

 

Le genre de liste à rallonge où l’on aimerait être partout à la fois, définis par l’équipe du Dekmantel comme des « paladins », cf les chevaliers érudits de la musique, élus pour délivrer la meilleure vibe qui soit sous cette immense soucoupe volante.

Se succèderont le vendredi Peggy Gou, le live de Mathew Jonson, Omar S, Job Jobse en b2b avec Midland, le live attendu de Bicep et le closing de la légende de Detroit Robert Hood.

Suivis le samedi par la canadienne Jayda G, les vinyles house/disco de San Proper, Red Axes en dj set, le live de Tom Trago, les sélections vinyles de Floating Points et Jon Hopkins, conclu par le set de Ben UFO.

L’apothéose sera réservée au dimanche avec un line-up à ne pas décoller de la scène pendant 12h, avec Stump Valley, Shanti Celeste, Palms Trax, le trio légendaire des Masters At Work et le live de Larry Heard, clôturés par le b2b gagnant d’Antal et Hunee pour les 20 ans de Rush Hour.

Greenhouse

 

Cette immense serre en verre sera réservée chaque jour à l’expérimentation d’un genre musical différent, avec un vendredi alléchant composé de Byron The Aquarius, Robert Glasper, Joey Anderson, le live de Juju & Jordash et celui, imposant, des maîtres Jeff Mills et Tony Allen, clôturés en beauté par la house spirituelle de Joe Claussell. On retient aussi le live d’Awanto 3 et le b2b Joy Orbison / Jon K du samedi, et le set puissant d’Helena Hauff le dimanche.

Selectors

Moins séduits par la scène UFO qui ravira pourtant les amateurs d’ambiances sombres et de performances techno futuristes, noise et electro, notre pas se portera automatiquement sur le perchoir de la scène Selectors, qui réunit la crème de la house, la cerise sur le gâteau, dans une ambiance intimiste au cœur du bois.

La scène ouvrira le vendredi avec la vibe allemande de Nina Kraviz et Phuong-Dan, le b2b intéressant entre GE-OLOGY & Red GregYoung Marco, suivis le lendemain par Marcel Dettmann, Inga Mauer, le résident Interstellar Funk et le Dekmantel Soundsystem, clôturés par la vibe mystérieuse de Vladimir Ivkovic. Le dimanche terminera en beauté sur 3h de set de Motor City Drum Ensemble, suivis de Baris K, Beatrice Dillon, et le b2b entre Objekt & Call Super.

Boiler Room

 

Les fédérateurs du livestreaming seront comme chaque année présents pour relayer nombre de sets et lives en direct pour ceux qui n’auraient pas la chance d’y participer. À retrouver Peggy Gou, Byron The Aquarius ou Shanti Celeste, et ceux que nous attendons de voir, le live de Voiski, et les sets d’I-F, DJ Bone ou Blawan. Attention à cette caméra, sournoise, qui ne manquera pas d’immortaliser vos moments d’égarement ou d’hystérie.

Festivaliers en quête de dépaysement total à seulement quelques heures en train ou en car de Paris, le Dekmantel Festival réunit toutes les conditions pour peut-être ne se contenter que d’un seul festival dans l’été. Rien n’est laissé au hasard : le cadre idyllique, une programmation qui ravira tous les vrais amoureux de musique, et pourquoi pas un détour par la case centre-ville d’Amsterdam pour divaguer le long de la Venise du Nord.

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