Liberté, Égalité, Château Perché

Né dans le Puy-de-dôme près de Clermont Ferrand grâce à un groupe d’amis qui forme le collectif Perchépolis, le Château Perché vise aujourd’hui à faire bouger la région auvergnate du 4 au 6 août, à force de pointures de la musique électronique immergées dans les plus beaux châteaux de la région. Après les deux dernières éditions au Château de Ravel et celui de Busset, le collectif sort cet été de sa région d’origine, accueilli dans le Cher par le magnifique Château Fort d’Ainay-le-Vieil. 

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Imaginez-nous faire la fête dans un véritable Château Fort d’époque, dans ses jardins royaux, entouré de douves vives. L’expérience est possible depuis trois ans que le festival Château Perché est devenu un point de rencontre privilégié pour de nombreux créateurs, artistes et publics venus de toute l’Europe. Festival des arts alternatifs, l’objectif artistique et musical est de sublimer le cadre unique de l’une des forteresses féodales les mieux conservées du centre de la France. Dans cette bâtisse incroyable de plus d’un demi hectare, c’est aussi l’envie de créer un espace de découverte à la rencontre d’autres cultures, d’autres influences musicales, et surtout d’autres formes d’expression grâce à la scénographie et aux œuvres d’artistes.

Une richesse que le festival a puisé en dépassant nos frontières, notamment intégré à l’exposition « French Touch – An exhibition of French electronic Music » à la Red Gallery de Londres ou à travers son partenariat avec son alter-ego chinois, le YinYang festival, avec qui une solide collaboration est née. Une scène lui sera d’ailleurs réservé cette année.

La programmation, elle, se veut « exigeante et pointue« , non à la recherche de headliners prisés des quatre coins du monde mais  à l’affût de grands talents qui sauront investir et transformer la bâtisse. Au Château Perché, halte au déjà vu, au prémâché, à l’attendu : le but est de se tourner vers les musiques expérimentales, celles qui repoussent les limites connues, en se délectant toutefois des racines de la musique techno – hip hop ou même disco.

Et il faut dire que le terrain de jeu est vaste : l’enceinte polygonale du château et ses multiples pièces, recoins et chemins de traverse permettront de se glisser dans diverses ambiances, uniques, pilotées par les collectifs que le festival affectionne. Pour chaque scène, le collectif sera en charge de la programmation mais aussi de la scénographie et de la décoration. On vous décrypte les différents univers.

Scène des Equipages

Aux commandes : Sidi & Co, organisateur des soirée Hammam Disco à Marseille dans l’ancien sellier du château fort.

Line up : Une grosse partie de la progra est axée house aux accents afro ou orientaux, avec des artistes comme Puzupuzu, Débruit, ou Tropikal Camel. L’autre partie est plutôt orientée deep house planante avec Miyagi, Hyenah ou bien Savaggio duo habitué du festival qui a pour particularité de marier violon et sonorités électroniques

L’Isle Enchantée

Aux commandes : Rencontre entre Paris et Berlin avec le collectif français Rituel et le collectif Allemand Wuza

Le concept : C’est la scène « Schneckno », savant mélange de « schnecke » (l’escargot en allemand) et techno

Line up : Les deux crews se mélangent et se marient plutôt bien : d’un côté on a la vibe deep house et techno mélodique des artistes estampillés Rituel tels que Birds of Mind, David Mears, Tomanka en encore Emmanuel Russ. De l’autre les résidents de Wuza tels que Garstique, Carsten Conrad, Gyrl ou bien Lonely Ulf s’aventureront vers l’electronica, le downtempo et l’experimental.

La Cour Centrale

Aux commandes : la collaboration entre Perchépolis et le YinYang Festival, son alter-ego chinois

Le concept : Une décoration grandiose par Louna Vox, William Léon et Stéphane Cloude pour célébrer les deux pays

Line up :  Une programmation très éclectique entre les kilomètres de câbles, synthés et machines de Vactrol Park, le quatuor rock&folk Just Another Korner ou le rock alternatif d’Holy Hand, mais aussi le mélange entre musique traditionnelle chinoise et électro de The Shanghai Restoration Project invité par le YinYang, ou encore les 5 musiciens « électro-bio » du Cabaret Contemporain et leurs instruments acoustiques (et beaucoup d’autres)

La Volière

Aux commandes : Les crew du Camion Bazar & Lufstschloss

Le concept : Disco trash et deep house, full love

Line up : Évidemment Romain Play et Benedetta passeront derrière les platines. On y croisera aussi Alinka, djette house originaire de Chicago installée à Berlin et habituée du Panorama Bar, ou Milan Kobar, fondateur du label WhyAreWeHere et dj aux influences micro house et techno.

Les Jolies Douves

Aux commandes : L’équipe de Perchépolis

Le concept : Célébration des chants lyriques, rock et autres œuvres musicales

Le line up : La minimale d’Iquar Vale, le mélange surprenant entre la Suisse et l’Afrique de Curly Gumbo Lee, la performance fascinante de Nightmare Vani résidente du Cabaret Bizarre, la synthwave du duo Peine Perdue ou encore la transe psyché d’Aqua Chaos (et beaucoup d’autres)

La Salle des Archers

Aux commandes : Milan Kobar

Le concept : on galope et on s’entrecroise les pépites techno

Line up : Les résidents de Concrete Behzad & Amarou, la techno d’Olivia Mendez ou encore le dj set de De Santi, DJ Pete aka Substance, un habitué du Berghain, le duo I/Y , Joel Mull et Deepbass…

Le Théâtre des poètes

Aux commandes : Fernab habitué des lieux, à l’initiative de l’espace « Le Belvédère » l’année dernière

Le concept : Pour les âmes en quête de mélodie

Line up : De la deep bien servie par des noms lyriques tels que Lonely Ulf, Barnabass, Pigmallão, Gottlieb Sheppert sans oublier le showcase de Fernab

Place à la culture !

Outre l’expérience musicale, la diversité et l’éclectisme seront aussi présent dans toutes les autres activités artistiques qui éveilleront en permanence les sens des festivaliers pour créer une expérience partagée.

Street art, graffiti et autres fresques sur des supports éphémères, sculptures cachées dans les galeries et jardins, célébration des corps avec du tatouage, bodypainting, mais aussi de la danse, l’expérience donnera lieu à des œuvres telles que les masques cérémoniels en miroir de Léonard Condemine ou les toiles au vernis à ongle de David Hartung.

Ouvrez donc grand vos yeux…

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Château Perché

Du 4 au 6 août dans le Château Fort d’Ainay-le-Vieil