Fondée en 1971, l’université Sorbonne-Nouvelle fait partie des treize nouvelles universités ayant remplacé l’ancienne université de Paris, dissoute après les événements de mai 1968. Aujourd’hui, après plus de 50 ans d’exploitation, le site nécessite de grands travaux de rénovation.

Dès lors, un appel à projet – visant à occuper le lieu durant les deux années  précédents le commencement des travaux – est lancé. Plateau Urbain et Yes We Camp proposent aussitôt une idée de « ville solidaire » en faveur des étudiants et des personnes en situation précaire. En mai dernier, lorsque la plus grosse partie des élèves rattachée au bâtiment universitaire de la Sorbonne Nouvelle de Censier déménagent dans un nouveau campus crée dans le 12ème arrondissement, les heureux vainqueur de l’appel à projet rejoignent le lieu et entament sa réhabilitation. 

Si à ce jour la friche n’est pas encore ouverte au public, elle vit déjà grâce au millier d’étudiants – en sciences sociales et paysage – encore présents, ainsi qu’aux 180 structures installées depuis le début de la transformation de l’espace en tiers-lieu. Alors que l’endroit s’apprête à se révéler au grand public, nous sommes allés le visiter en exclusivité pour rencontrer ses initiateurs et acteurs, et surtout pour s’imprégner de ses lieux qui promettent de devenir des références en terme d’espaces dédiés à la culture à Paris.

Mêmes valeurs

Aux beaux jours, la cour de Césure promet de laisser cohabiter des espèces végétales en tout genre. Sur la droite, en haut de l’escalier, on trouve le bâtiment qui accueillera dès l’ouverture du tiers-lieu les évènements festifs comme les karaokés et concerts. À gauche, une ancienne bibliothèque devenue « cantine » offre 500m2 d’espace. En face, plus de 1000m2 d’étendue vont être loués et transformés au gré des invités. Défilés de mode, expositions, privatisations et roller disco sont notamment attendus. 

« Ici c’est la ville qu’on veut, la ville solidaire »

Comme une utopie de ce que pourrait être une université, Césure est une véritable ressource pour les étudiants, les personnes précaires et celles en réinsertion. La friche porte plus de 180 structures en faveur de ces dernières catégories de personnes, dont une boutique Emmaüs et un espace de restauration avec une offre qualitative, locale et abordable. 

Centrale dans les valeurs de Césure, la transmission du savoir-faire sera tant ludique que formatrice. Les artisans donneront des cours en direction d’un large public. Avec sa programmation culturelle variée et engagée, la friche – qui trône au cœur du 5ème arrondissement connu pour être le point de rencontres de nombreux étudiants – promet de s’ouvrir sans limites sur la ville et ses habitants.

Dans l’ancienne cafétéria de la fac, un cabaret drag king est déjà en cours de montage, et dans l’espace qui recevait autrefois la bibliothèque, l’artiste brésilienne Marcia Tiburi prévoit de suspendre ses œuvres pendant qu’au sol, d’autres pourront agir à travers d’autres installations. Sans compter les masterclass, spectacles de stand-up, théâtres d’improvisation, apéros littéraire, et autres rendez-vous qui seront prévus. En somme, la programmation qui promet de satisfaire tous les goûts et d’instruire tous les âges mutualisera les usagers dans un même espace.

Deux ans : c’est le temps donné pour élaborer un maximum de projets, et l’équipe de Césure compte bien y arriver. La date d’ouverture exacte n’est pas encore définie mais devrait dès que les conditions le permettront.

Suivez les actualités de Césure sur Instagram. 

Voir cette publication sur Instagram

Une publication partagée par Césure (@cesure.paris)