Du 6 au 8 juillet, le festival le plus attendu de la pointe bretonne revient dans la cité du Ponant. Du bois de Keroual à la rade, des mythiques salles de concerts aux parcs, c’est toute la ville de Brest qui sera une nouvelle fois aux commandes d’Astropolis. La 24ème édition promet encore une fois des centaines d’artistes entre figures légendaires, étoiles montantes et lives shows inouïs dont la programmation de nuit vient d’être annoncée.
Il est l’un (voire le) plus anciens festivals électroniques de France. La 24ème édition de celui qu’on appelle « la cité des étoiles » ouvrira une nouvelle fois les portes de son cosmos et inaugurera fièrement la saison des festivals. Créé en 1995, Astropolis réussit chaque année le pari de réunir à la fois figures légendaires de la house et de la techno, mais aussi talents émergents de la scène bretonne. Un porte-drapeau emblématique de toute une génération de festivals nés après lui, dont la programmation de nuit vient de tomber.
La Carène
Le vendredi, Astropolis investira à nouveau La Carène de 22h à 4h pour son Bunker Palace estival, et c’est le mythique club parisien du Rex qui sera mis à l’honneur pour célébrer leur fidèle collaboration au fil des ans. Aux commandes de cette communion, le nouveau live show d’Agoria, porte-étendards d’une nouvelle génération de producteurs techno dont le prochain album est prévu pour l’automne. Son live sera accompagné d’une scénographie de pointe entre lumières et vidéos. À ses côtés, les sonorités aérienne de l’américaine Avalon Emerson aujourd’hui à la tête de son propre label Cybernedits, Kornél Kovacs, prodige activiste de la scène suédoise co-fondateur du studio et label Studios Barnhus. Qui de mieux que Molly pour achever ce plateau, ancienne responsable communication du Rex Club et depuis ambassadrice des résidences HEAD_ON.

© Jacob Khrist
La Suite
En parallèle, de 00h à 7h, La Suite délivrera une vague de techno berlinoise et d’essences ravy d’outre-Manche où sonorités EBM, post-punk, industrielles et expérimentales en seront les maîtres-mots. Aux commandes, Peter Van Hoesen, l’un des fers de lance de la new wave à l’acid house aujourd’hui exilé à Berlin et réputé pour son design sonore unique. À noter deux live, dont celui puissant d’Ancient Methods, emblème de la scène techno berlinoise pour avoir été l’un des premiers à lui injecter ces essences EBM et pro-techno. Le finlandais Aleksi Perälä, notamment protégé et porte-parole du label d’Aphex Twin, Rephlex, viendra lui délivrer ses expérimentations presque scientifiques. Une autre icône de la scène berlinoise, DJ Pete aka Substance, viendra prouver pourquoi il est l’un de ses premiers activistes, ancien résident du Tresor et aujourd’hui pierre angulaire du non moins célèbre Berghain.
Le Manoir de Keroual
Le samedi, le lieu emblématique du Manoir de Keroual fera une nouvelle fois résonner le bois qui l’entoure sans discontinuer de 22h à 8h30 le lendemain. Dans La Cour, le trio mythique LSD, combinaison gagnante de Luke Slater, Steve Bicknell et Function viendront raviver l’essence originelle de la rave techno des années 90 du haut de leur 25 ans de carrière. Une collaboration inédite et hybride entre DJ set, performance live et rythmiques futuristes à ne manquer sous aucun prétexte. À noter également le live de Not Waving, l’italien prolifique à la musique complexe entre distorsions analogiques, acid et industrielle des années 80 qui séduira autant les amateurs des clubs que des grandes friches, ou encore le nouveau projet live en duo d’Electric Rescue et Kmyle, Laval. Dax J fera lui son grand retour pour une performance techno marathon dont il a le secret, clôturé par deux jeunes talents de la scène contemporaine, dont Moxie, la résidente phare de la radio londonienne NTS.
L’Astrofloor, lui, promet de faire totalement décoller le festival. Plusieurs légendes se suivront, à commencer par Laurent Garnier, véritable père de la scène électronique française qui n’a pourtant pas pris une ride tant dans ses sets que dans ses productions sur des labels comme Kompakt ou MCDE. La comète russe Nina Kraviz reviendra après quatre ans d’absence pour un set que l’on sait d’avance dévastateur. Et ce n’est pas tout : le duo berlinois Modeselektor, révélé par le label BPitch Control d’Ellen Allien se produiront en DJ set, sans compter Madben, gardien éclairé de l’esprit rave et fidèle invité du festival qui viendra présenter en exclusivité son nouveau live. Le Sonic Crew, emblématique de la nouvelle scène brestoise inaugureront ce plateau de haute voltige.

© Maxime Chermat
La scène Mekanik accueillera l’incontournable Manu Le Malin, activiste principal du hardcore français et de l’émergence de la rave au début des années 90. Le reste de la programmation sera dédiée aux live, avec Otto Von Schirach, ISR, Budburnerz, [KRTM] ou Dansa Crisis. Seront également présents la française Elisa Do Brasil, reine incontestée de la drum’n’bass et figure emblématique de la scène Mekanik depuis plus de 15 ans, et l’étoile montante du genre 14Anger. La programmation du Dôme sera annoncée courant avril.
Un after est, comme toujours, prévu au Vauban, le dimanche de 23h à 5h après deux jours de pérégrinations dans ces différents espaces et dans le bois de Keroual. Les plus téméraires y retrouveront le maître du closing The Driver (l’alias de Manu le Malin) et le britannique Throwing Show qui vient de sortir son huitième EP sur le mythique label de Fabric, Houndstrooth.
Toutes les infos sont disponibles sur la page Facebook ou l’événement. Pour tout savoir sur le festival, relisez notre interview de Gildas, son co-fondateur.