À écouter : 1h de Chicago et Detroit house mélancolique avec la légende Lea Lisa

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La DJ et productrice légendaire Lea Lisa livre 1h de mix entre Chicago, Detroit et deep house méllancolique. Taille patron.

Qui es-tu ?

DJ, productrice, basée à Lausanne en Suisse, J’ai commencé à mixer en 1995. Mon parcours est un peu atypique car j’ai fait un break de 8 ans dans ma carrière. L’ancienne génération me connait, mais la nouvelle me découvre depuis environ 5 ans. J’ai une vision très radicale et underground de la House. A travers mon expérience, j’essaye de faire découvrir cette culture. L’idée de transmission me correspond bien, que ce soit à travers mes productions ou en tant que DJ.

Dans quel état d’esprit étais-tu lorsque tu as enregistré ce podcast ?

J’ai eu une semaine intense, je venais de rentrer d’Ibiza, et j’ai enchainé avec ma résidence au Folklor Club à Lausanne. J’étais crevée mais satisfaite. Je venais de passer une super soirée avec Ladymonix, je me suis fait l’after en rentrant à la maison en faisant ce mix.

Quel serait le moment idéal pour l’écouter ?

En ce qui me concerne, j’écoute de tout à n’importe quelle heure, l’essentiel que j’ai en tête pour mes auditeurs, c’est d’avoir quelque chose à raconter dans ce mix, ça passe par une atmosphère spéciale, une approche plus cérébrale dans ce cas précis. A eux de choisir…

Quels artistes / labels avez-vous sélectionnés et pourquoi ?

Pour poser l’’atmosphère du mix, j’ai démarré avec Byron the Aquarius, un track bien raw dans l’esprit Warehouse.
J’ai besoin aussi d’être en recherche permanente de nouveaux producteurs, il faut être à l’affut de ces nouveaux talents émergents.
Mon rôle est aussi de promouvoir cette nouvelle scène House, et il y a des choses très intéressantes. J’ai mis un track de Garrett David de Chicago qui va sortir prochainement. Il a un groove imparable, il a une approche très hardware avec beaucoup de samples, C’est vraiment de l’excellente House.
Il y aussi Ladymonix de Détroit, elle a vraie identité musicale, j’apprécie sa personnalité et en plus c’est une excellente DJ. Du coté Français, en province, il y El Kazed de Strasbourg qui est un très bon producteur, gros coup de coeur pour ce track « The Positive» qui n’est pas encore sorti. Je trouve qu’ils ont tous déjà beaucoup de maturité et de sensibilité dans leur travail.

Quel est ton créneau préféré ? Pourquoi ?

Pour moi, c’est la durée du set qui est le plus important, moins le créneau. Je joue régulièrement à Berlin, et j’ai la possibilité de faire des sets de 4 heures voire plus. On a le temps de varier les ambiances, de s’exprimer, d’approfondir la connexion. Un vrai Dj, n’est pas là, à mon sens pour balancer deux heures de peaktime tracks tel un jukebox.

Quelles sont tes autres actualités à venir ?

J’ai deux singles qui sortent en vinyle le 3 juillet avec des univers bien différents.
« Conversation between us » sur le label Selections basée à Toronto, un morceau assez brut construit comme un tool, efficace et que j’ai fait en revenant d’une soirée à Heideglühen à Berlin.

Je suis également sur la série Crazy P curate sur le label anglais 2020 vision. Ce fut un immense honneur quand j’ai reçu la proposition. Crazy P est vraiment un groupe légendaire en Angleterre, je suis fan depuis la fin des années 90. J’ai voulu me rapprocher de leur univers en produisant un track deep house assez mélancolique avec des sonorités un peu italo.
Pour 2024, un gros projet, j’ai quelques mois de travail. Je vais me concentrer là-dessus jusqu’à la fin de l’année.

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