Photo à la une © Luc de Lagontrie

« Ce qui se passe au 824 heures reste au 824 heures. » C’est l’un des lieux-rois de la fête à Paris : le 824 heures, bar de nuit éphémère rue Papillon, fermera ses portes dans 3 mois. L’occasion de (re)découvrir ce lieu déjanté grâce à une programmation ficelée par le Camion Bazar et Samuel Sapin, qui réservent un lot de surprises pour les prochaines semaines : des afters le dimanche, un « mois de la zouz » en mars, et toujours la même recette qui fait son originalité. On y va.

Le 824 heures, c’est un « bar de nuit » gratuit, libre et déjanté. Qu’est-ce qui en a fait son succès d’après vous ? 

On y retrouve les plus d’un bar, une certaine liberté et chaleur, et les plus d’un club, avec une programmation hyper variée et de qualité, avec les meilleurs collectifs et DJs de Paris (mais aussi d’ailleurs, on a déjà fait venir des collectifs de Lyon, des DJs de Suisse etc), la teuf jusqu’au bout de la nuit et puis le bonheur d’afters ponctuels.

Comment décrire le 824 heures à quelqu’un qui n’y a jamais mis les pieds ? 

Intense, chaud, collant, à vivre en position allongée, dans un lit,  ou debout sur une baignoire. 

La politique du no photo avec le système de gommettes, c’était une évidence ? 

C’était un point qui a été mal compris par certains, l’idée n’étant pas de ne pas filmer des choses incroyables qu’on n’a jamais vu dans aucun autre bar, non. L’idée est d’arrêter de voir un public dansant avec un écran devant le visage en permanence, comme ça arrive souvent partout, dans tous les dancefloors du monde. Ce qui est quand même dommage. Après oui, c’est vrai que ça pousse aussi plus facilement à se mettre nu, sans se dire qu’on va être pris en photo et revoir ladite photo sur Facebook le lendemain, en gueule de bois, dans son bureau à la Défense, alors qu’on essaie juste de terminer péniblement la compta du mois dernier.

Comment vous bossez la DA du lieu ? 

Pinette, de son vrai nom Samuel Sapin et Benedetta font la programmation des 4 nuits d’ouverture par semaine. On ne dirait pas comme ça mais ça demande pas mal de temps. Sapin et sa super assistante Mathilde trouvent aussi un thème par semaine, et en font la comm en conséquence (bravo à eux), avec la super charte graphique et les GIF que tout le monde connaît. 

Benedetta est chargée des quelques teasers, vu qu’elle adore ça. Ils essaient aussi de trouver régulièrement des idées et concepts différents tous les mois. L’animation a été confiée à l’adorable Julie des Nipples. Et ensuite il y a la partie déco, qui est un peu un boulot ingrat, vu que tout est arraché et piétiné chaque semaine pour cause de grand lâchage et de danses effrénées. Cette partie est gérée par Benedetta et Romain, Pénélope et Vincent.

© Cha Gonzalez – photography

En mars, vous lancez le « mois de la zouz » avec chaque semaine une marraine et derrière les platines de nombreuses DJs. Vous nous teasez le concept et quelques noms ? 

Non. (Gêne). Bon ok oui : belle idée de Sapin, qui a pensé qu’au mois de Mars, il y a un jour consacré à la femme. Il s’est dit « que nenni, un jour, ce n’est pas assez ! » et a voulu donc leur consacrer tout un mois. C’est plus un hommage au féminin qu’un vrai acte militant mais c’est déjà notre petit caillou dans la grosse marre. C’est une façon d’imaginer la programmation différemment aussi.

Chaque semaine du mois de Mars, sera donc confiée à un collectif ou un personnage fort de la nuit, féminin (ou étant identifié comme dévoué au féminin).

Pour lâcher quelques noms, on aura en marraines, Glittoris, Corrine, Sophie Morello ou encore les filles de RA+RE. Chaque marraine propose un prog qui lui correspond. 

On invite des djs de Berlin, de Suède, deBelgique, mais aussi des collectifs ou artistes qui n’ont encore jamais joué au bar, comme Address Hymen ou SPM (Syndrome prémenstruel). On aura une prog un peu plus queer par moment, très « fémi » à d’autres. 

Vous lancez aussi bientôt des afters « 6/9 » pour jouer les prolongations matinales ?  

Uh yeh ! On s’est bien reposés cet hiver, on est donc en grande forme et on a envie de danser plus. Tous les samedis donc, on arrêtera d’arrêter à 6h du matin. 

On poussera jusqu’à 9h, pour sortir directement dans les rayons de soleil et aller en terrasse, profiter de la suite du dimanche. Il y aura des DJs surprise et d’autres trucs encore, qu’on ne dévoile pas de suite.

On pourrait donner 824 bonnes raisons d’y aller en semaine et le week-end, mais quelles sont les 3 majeures selon vous ?

C’est gratuit, on y danse debout sur les tables et on s’y sent comme à la maison… sauf qu’on a n’a pas besoin de nettoyer toute la journée qui s’ensuit.

Votre playlist ultime ? 

9th House – Iter

Ce Ce Peniston – Finally

Mézigue – Du son pour mes chaussures

Elton John – I’m still standing

DJ Kim’s Convenience Store – Lets Learn Japanglish With Jungle Rhythm

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